mardi 31 janvier 2017

DUR METIER QUE CELUI DE SKIPPER...


Une bouillabaisse, cela se mérite…



«  Connaissant peu la Méditerranée, en 1986, j’ai accepté de skipper un Sun Légende loué par deux couples de parfaits citadins, ignares des choses de la mer. L’un d’entre eux, riche ferrailleur de Gennevilliers était plutôt sympathique ;  l’autre, agent immobilier, d’origine pied noir, réunissait toutes les « qualités » qu’on leur prête au cinéma.

Leur objectif unique était d’être le soir dans un port avec un casino. Ils partaient chaque soir avec de la « fraîche », 8000 francs ( 1200 euros ) chacun.

Dans les calanques de Cassis, « Navarro » se mit en tête d’aller manger le soir, la meilleure bouillabaisse de Marseille, disait-il,  dans le petit port des Goudes. 

A l'approche de l'entrée étroite, j’objectais que la carte indiquait une profondeur de 2 m, soit le tirant d’eau du bateau. Mon refus a rendu Navarro hystérique.

Sous la menace, et à l’extrême ralenti, je consenti à avancer en touchant le fond de temps à autre. Ce restaurant était effectivement une excellente adresse, celle ou Mireille Darc et Alain Delon déjeunent dans le film «  Le deuxième souffle », me semble t-il... 

Pour l’anecdote, à la fin de la semaine, « Navarro » m’a offert un pourboire, ainsi qu’il était d’usage en Méditerranée. Un billet de 100 F ! Je l’ai évidemment refusé… Vexé, il a cherché à me casser la g...»



















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