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AVARIE DE GOUVERNAIL:
Ghibli " Néarque "
En
1971, jeune chef de bord du CRNGranville, peu expérimenté, il m'est arrivé de
"ramener" un Ghibli avec 4 stagiaires de Jersey à Granville.
La
crapaudine ayant lâché, le safran était bloqué presque dans l'axe. Avec
l'aviron et en jouant avec l'assiette latérale, nous avons effectué les 29
milles sans difficulté.
Bien
entendu, c'était du grand beau temps.
AVARIE DE GOUVERNAIL:
MANZANITA
Il
s'agissait d'une régate d'entrainement parmi des centaines d'autres dans la
baie de St Malo. Nous louvoyions par un vent modéré en montant vers la bouée
d'Atterrage lorsque le bateau vire involontairement et que le barreur se
retrouve avec la barre dans la main. La ferrure de barre en fonte d'alu vient
de casser.
Le
temps de trouver la boite à outil et d'en sortir la pince multiprise et nous
abattons grand largue en direction du Grand Jardin puis du Buron...
A
noter, que ce même Manzanita subira de nouveau la même avarie mais, cette fois,
avec de la brise et de la mer en arrivant à Guernesey au portant.
PERTE DE SAFRAN :
FRIOUL 38
FRIOUL 38
Ackel (38 pieds )
Dans
les années 80, lors d'une régate d'entrainement d'hiver de la baie de St Malo,
nous courions sur Ackel, le proto en bois moulé des Frioul 38.
Le
vent de sud ouest est assez frais, et nous envoyons le spi grand largue, bâbord
amure, après la Roche aux Anglais en route vers la St Servantine.
Ce
voilier a la particularité d'avoir été conçu par son architecte, Gilles Vaton,
sans safran. Il a d'ailleurs couru lui même la fameuse transat de 1976 avec son
seul trimmer.
Une
pelle de safran extérieure lui avait été rajouté pour le convoyage retour de
Newport vers l'Europe.
Le
vent était frais mais n'avait rien d'exceptionnel pour un 38 pieds marin. Toujours est il qu'entre la Plate et
Servantine, le bateau est parti au lof, sans que le barreur ne puisse le
retenir. Et pour cause, la barre est douce, la pelle de safran a cassé net.
Nous
rentrons au louvoyage entre les cailloux avec le seul trimmer. Il suffit de
quelques minutes pour s'y habituer.
C'était
un beau week-end du mois de mai 1988. Avec quelques copains, j'avais loué un
catamaran quasiment neuf, un Edel Cat 35 de l'année précédente.
Le
vent de nord-ouest modéré nous imposait de tirer des bords pour se rendre à
Jersey.
Alors
que nous tirions un bord à 7/8 noeuds vers le nord-est au sud des Minquiers,
j'ai trouvé que la barre était différente... bizarre. Après une rapide inspection, nous constatons
que le safran tribord n'est plus visible.
Nous
continuons notre route au prés sans aucune difficulté.
Ce
qui sera plus compliqué, ce seront les manoeuvres de port qui s'avèreront
délicates du fait que l'Edel ne disposait que d'un moteur hors bord.
DEMATAGE :
One tonner TAPACENBAL
Une
fois la bastaque choquée, la drisse de spi larguée, tant bien que mal les
équipiers avant, Loïc et Alain, récupèrent le spi et Tapacenbal se redresse. En même temps, François et Bébert affalent
la grand voile dont plusieurs laizes se décousent et renvoyons un foc 2. C’est
alors que nous nous apercevons que le pont en contreplaqué est arraché sur 50
cm2 à bâbord et 30 cm2 à tribord au niveau des poulies de barber-haulers !
Au niveau de la bastaque bâbord, le pont est aussi arraché.
Nous
continuons notre route plein vent arrière, sous foc seul, juste devant la
flotte encore en course sous génois ou foc tangonné et, surprise, avec notre
petite voile d’avant, équipage décontracté, notre carène planante va aussi vite
qu’eux !
Toujours
vent arrière vers les Forts, nous
croisons la flotte des classe 1 de retour au louvoyage. Condor, Gauloises 3, sous 3 ris et foc nous croisent. Bien calé
dans le balcon arrière, avec mon appareil photo, malgré la visibilité réduite
et la pluie, je mitraille les voiliers
qui passent à proximité. Curieusement, nous sommes toujours en tête de notre classe !
Un
admiraler, Casse tête V (photo de gauche ) passe juste
devant nous bâbord amure et vire immédiatement. Je le photographie.
Alors que
son équipage reborde son foc, il prend sa gite et, dans une rafale, sa tête de
mat se glisse entre notre pataras et notre mat ! Je prends la photo alors
que nous nous couchons et que notre mat se plie à hauteur de la première barre
de flèche. Il ne nous reste plus qu’à continuer notre route vers Gosport, sous le vent à quelques milles.
Alors que son équipage reborde son foc, il prend sa gite et, dans une rafale, sa tête de mat se glisse entre notre pataras et notre mat ! Je prends la photo alors que nous nous couchons et que notre mat se plie à hauteur de la première barre de flèche. Il ne nous reste plus qu’à continuer notre route vers Gosport, sous le vent à quelques milles.
RUSH "Le Généraliste"
Un Rush qui avait couru la course du Figaro avait été prêté à un copain, Yvon, en échange d'une remise en état.
Avant de régater, nous vérifions le gréement et le mettons à l'eau. A peine mâté, nous faisons une première sortie d'entrainement en fin d'après-midi par mer plate et force 2.
A peine avions nous abattu après la bouée du Crapaud des Beys que le mat se plie doucement.
Nous avions probalement serré insuffisamment la vis de blocage du hauban.
DEMATAGE
MALLARD 9 m
La
régate des Zèbres est une régate populaire de
St Malo depuis les années 85. Tout ce qui navigue dans la région l'a
courue une année ou l'autre, les meilleurs skippers de la région aussi.
Le
départ de cette régate a lieu devant Plouër sur la Rance. Cette année là, comme
souvent parfois, le vent de nord-ouest était fort, force 7 en mer.
Mais
jusqu'au Pont St Hubert, bien abrité par la rive ouest encaissée, les voiliers
étaient plus ou moins encalminés.
On
savait aussi qu'entre les ponts, on subirait des claques venant d'on ne sait où
avant de retrouver le vent synoptique.
La minorité de régatiers qui couraient pour gagner avaient toilés leur
voilier de manière à louvoyer dans le paquet de tête sous les ponts. Sur notre
Mallard 9 m, nous étions de ceux là, en sachant parfaitement qu'il nous
faudrait réduire un mille plus loin dans la plaine de Garo.
Comme
nous l'espérions, une dizaine de régatiers, se sont immédiatement détachés
alors que le gros de la flotte louvoyait difficilement derrière nous dans la
rivière étroite.
Très
bien placés et surtoilés, comme prévu, nous prenons le vent de nord-ouest
établi à la sortie, lorsque la Rance s'élargit.
Alors
que totalement couchés, nous prenons deux ris, le bateau se redresse. Le calme
revient, nos concurrents nous rattrapent, cap vers l'extrémité du mont Garo... Le
mat est cassé à la hauteur des barres de flèche.
Rentrer
à Plouër au moteur, de surcroit vent arrière, est un jeu d'enfant...
ENFOURNEMENT :
FIRST 35 Berret
SANCIR SUR UN FIRST 35
Dans
les années 80, j'ai accompagné un copain, Didier, professionnel qui effectuait chaque
semaine des stages d'école de croisière sur son First 35 entre St Malo et l'Angleterre.
Par
une bonne brise d'ouest, après avoir quitté le Trieux, nous envoyons le spi au
portant.
Cela
déboule gentiment par un vent force 4 peut être 5 en s'éloignant du Ferlas.
Nous
passons plein vent arrière, sur la panne et je m'amuse à la barre. Du fait du courant, on aperçoit bien les
limites des hauts fonds du banc de la
Cormorandière .
L'équipage
est dans le cockpit, le bateau déboule facilement , sans doute à 8/9 noeuds,
peut être plus dans les surfs. Je contrôle facilement un petit roulis rythmique,
il est plaisant de barrer. Sur le banc
de sable, le clapot devient plus court.
Soudain,
à la fin d'un surf, la ferrure d'étrave affleure l'eau d'une manière
inhabituelle, un peu comme le One tonner "Police car" dans le Solent
en 1979. J'en suis surpris.
Sur
la vague suivante, de nouveau, nous partons en surf, mais cette fois la ferrure
d'étrave est submergée. Et cela continue.
L'étrave plonge et l'eau recouvre le
capot alors que le bateau se freine, puis se bloque. Dans le cockpit les 5
équipiers glissent sur les bancs calés par la cloison du roof.
A
la barre, je ne sens plus rien alors que le bateau se couche violemment du bon coté, sur
bâbord. Heureusement! Finalement, cela ne correspond qu'à un sévère départ au lof. Complètement
arrétés, le spi bat violemment, nous choquons un peu d'écoute de spi, beaucoup plus de tangon
et reprenons de la vitesse, ce qui me permet d'abattre et de reprendre le cap
vers St Malo.
Nous
estimons avoir piqué du nez à 45 / 60 ° vers l'avant; certains équipiers
prétendent avoir vu l'eau venir jusqu'au mat.
Finalement,
cela restera comme une péripétie, sûrement causée par la forme particulière des
vagues courtes sur le haut fond, amplifié par la carène volumineuse à l'arrière
du First 35 dessiné par Berret.
SANCIR SUR UN FIRST 35
Dans
les années 80, j'ai accompagné un copain, Didier, professionnel qui effectuait chaque
semaine des stages d'école de croisière sur son First 35 entre St Malo et l'Angleterre.
Par
une bonne brise d'ouest, après avoir quitté le Trieux, nous envoyons le spi au
portant.
Cela
déboule gentiment par un vent force 4 peut être 5 en s'éloignant du Ferlas.
Nous
passons plein vent arrière, sur la panne et je m'amuse à la barre. Du fait du courant, on aperçoit bien les
limites des hauts fonds du banc de la
Cormorandière .
L'équipage
est dans le cockpit, le bateau déboule facilement , sans doute à 8/9 noeuds,
peut être plus dans les surfs. Je contrôle facilement un petit roulis rythmique,
il est plaisant de barrer. Sur le banc
de sable, le clapot devient plus court.
Soudain,
à la fin d'un surf, la ferrure d'étrave affleure l'eau d'une manière
inhabituelle, un peu comme le One tonner "Police car" dans le Solent
en 1979. J'en suis surpris.
Sur
la vague suivante, de nouveau, nous partons en surf, mais cette fois la ferrure
d'étrave est submergée. Et cela continue.
L'étrave plonge et l'eau recouvre le capot alors que le bateau se freine, puis se bloque. Dans le cockpit les 5 équipiers glissent sur les bancs calés par la cloison du roof.
L'étrave plonge et l'eau recouvre le capot alors que le bateau se freine, puis se bloque. Dans le cockpit les 5 équipiers glissent sur les bancs calés par la cloison du roof.
A
la barre, je ne sens plus rien alors que le bateau se couche violemment du bon coté, sur
bâbord. Heureusement! Finalement, cela ne correspond qu'à un sévère départ au lof. Complètement
arrétés, le spi bat violemment, nous choquons un peu d'écoute de spi, beaucoup plus de tangon
et reprenons de la vitesse, ce qui me permet d'abattre et de reprendre le cap
vers St Malo.
Nous
estimons avoir piqué du nez à 45 / 60 ° vers l'avant; certains équipiers
prétendent avoir vu l'eau venir jusqu'au mat.
Finalement,
cela restera comme une péripétie, sûrement causée par la forme particulière des
vagues courtes sur le haut fond, amplifié par la carène volumineuse à l'arrière
du First 35 dessiné par Berret.
Police Car dans le Solent - 1979
AVARIES DE STRUCTURE :
Speed 9.44.
PERTE DE L'HELICE:
Ovni 40
MES 5 TALONNAGES:
Certains de mes amis ont beau dire que je tutoie tous les cailloux par leur petit nom, il m’est arrivé par quatre fois de talonner l’un d’entre eux. Certains d’entre vous trouveront que c’est beaucoup, pour moi, cela ne fait qu’une fois tous les 10 ans !
Retenez que seuls les navigateurs qui restent au port ne talonnent pas ! Normalement aussi, les méditerranéens. En effet, ce n’est pas facile quand, entre Monaco et Collioure, il y a moins de bouées et tourelles que dans les seules baies de Morlaix ou de St Malo …
- Silver Shamrock
« Sur le Silver Shamrok « Diablesse », nous avons talonné lors de l’arrivée d’une course entre St Malo et Granville juste après avoir franchi la ligne d’arrivée !
Cette ligne avait été malencontreusement positionnée à proximité de la pointe du Roc pour faciliter le travail des pointeurs du Yacht Club de Granville.
Malheureusement, ils n’avaient pas prévu que nous arriverions sous spi à l’heure de la marée basse. Et à Granville, avec un coefficient de 117, il n’y a pas beaucoup d’eau !
Sur « Ackel », un 38 pieds, en 1983, je connaissais parfaitement l’existence des Pourceaux, ces haut-fonds proches de Dinard. Il s’agit d’une négligence liée au fait que sur un 38 pieds en régate, il n’est pas simple d’être à la fois, barreur, skipper, navigateur, tacticien et bosco.
Lors du National Sigma championship de 2003 à Dinard, j’ai été « shangaïé » par l’ équipage anglais du Sigma 38 « Festina Lente « intéressé par mes connaissances des cailloux de la baie de St Malo. Lors du dernier bord de la dernière manche à moins d’un mille de la ligne d’arrivée, nous étions 3ième. Au louvoyage, à proximité de la tourelle des Petits Pointus, nos concurrents directs n’ont pas osé l’approcher et ont tiré un bord.
Flairant la possibilité de les devancer, j’ai proposé au skipper, Philip, de « shunter » la tourelle, sachant, qu’il y avait un passage de 10 m entre deux cailloux. En bon régatier, il a accepté. 20 secondes plus tard, à 6.5 noeuds, nous avons percuté violemment le rocher le plus à l’est, puis continué notre route. Grâce à cela, nous avons gagné le National anglais et sommes restons bons amis. Le Sigma 38 est solide et n’a eu qu’un « souvenir » dans son lest en plomb.
Aux Minquiers en 2008, sur un Bavaria 38, je le cite pour l’anecdote, et au ralenti, nous avons touché à l’approche de la Maitresse ile à 1° de l’alignement vers le Rocher blanc dont une perche était absente. Ce qui correspond surement à la déviation du compas. »
- Sun Odyssey 40 : Karibario
Proverbe
chausiais :
"CEUX QUI PRETENDENT N'AVOIR JAMAIS TOUCHE UNE" GRUNE
" SONT DES MENTEURS"
Par petit
temps, sous spi, vent arrière, à 4.5 noeuds, nous rasons les "cailles" du
nord de Chausey Ronde l'ouest, Petite Entrée, la Saulnière..) Tout cela, afin
de bénéficier d'un courant favorable mais surtout pour empêcher notre adversaire
principal, le Class 10 "Les Rapetous" situé à une longueur de notre
tableau arrière de nous " prendre "notre vent. En effet, nous sommes
plein vent arrière et même parfois sur la panne. Depuis la grande Entrée, nous
avons rattrapé l'A 31 qui n'a pas osé "jouer" avec les roches.
Soudain,
un choc, plus surprenant que violent. Debout au pied de la descente, je venais
d'indiquer au barreur qu'il pouvait maintenant
faire une route directe vers l'Etat, la prochaine tourelle. je me
précipite alors vers la table à carte et un deuxième choc survient, plus
violent, au point que l'écran de l'ordinateur se couche à l'horizontal ! Dans
le cockpit, Yvan est projeté contre le roof.
Interloqué,
sur Maxsea, je constate que notre point nous indique que LES CAILLOUX SONT
PASSES, derrière nous. Mais un troisième choc se produit, le bateau se couche
vers tribord alors qu'il empanne. Jan ordonne l'affalage du spi alors que 2 ou
3 autres petits talonnages se succèdent. Avec Claire au piano, Eric et Damien étouffent le spi sur la plage
avant.
Apparemment,
nous avons retrouvé de l'eau. Nous renvoyons immédiatement le spi et reprenons
notre route vers l'arrivée.
Pour
la petite histoire, en temps compensé, nous devancerons les adversaires qui
étaient à nos cotés.
Dès
le lendemain, nous "sortons" le bateau (Sun Odyssey 40 ) au sec. Peu de dégats, quelques éclats
d'enduit sur le bulb, le safran légèrement en "choux-fleur" . La
liaison coque/pont est intacte.
Et
dire qu'il y en a toujours qui prétendent que Jeanneau ne construit pas des
voiliers solides !
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