Roger Bonnefoy avait 29 ans en 1944, il était horloger chez ses parents, horlogers et bijoutiers rue Geoffroy de Montbray depuis 1913.
En particulier, c'est lui qui avait la charge de remonter les horloges de
la Cathédrale et de l'église St Pierre chaque semaine; ainsi que celles de la
mairie, de l'école normale et de plusieurs autres chapelles.
En juin 1944, puis en juin 45 lors de la venue du général De Gaulle, il
est monté quatre fois au sommet à la pointe de la flèche nord de la Cathédrale
afin d'accrocher un drapeau français:
"j'avais demandé l'autorisation à un américain pour accrocher un drapeau et prévenir la campagne de notre libération. A la flèche nord, c'était facile. En se tenant au câble du paratonnerre. Par contre, sur la flèche sud..."
Lors de sa dernière montée, le câble s'est décroché!
"j'avais demandé l'autorisation à un américain pour accrocher un drapeau et prévenir la campagne de notre libération. A la flèche nord, c'était facile. En se tenant au câble du paratonnerre. Par contre, sur la flèche sud..."
Lors de sa dernière montée, le câble s'est décroché!
En redescendant, il prévient le sacristain que la flèche nord est
fendue. Ce qu'il apprit plus tard, c'est
que deux Allemands ont été faits prisonniers dans une des flèches. Deux jours
après sa première ascension.
Le 6 juin 1944, vers 20 h10, la première vague d'avions lâche ses bombes selon
la technique du "carpet-bombing" ou tapis de bombes. Il fait encore
jour et beaucoup de Coutançais sont à table.
Une centaine de bombes tombent sur la ville.
La population sort dans les rues, sans comprendre. A 20 h 30, une deuxième
vague de bombardiers lâchent de nouvelles bombes.
Les Coutançais s'enfuient. Beaucoup vers les chemins creux de la Quibouquière,
du Mesnil St Jean, de la Galaisière. D'autres dans le bois des Vignettes, les
trois piliers ou aux alentours de la Verjusière. sur les 8000 habitants , on estime
que 5000 se sont enfuis dans la campagne et que 300 et 350 personnes ont été victimes
des bombardements du 6 et du 13 juin.
Bien leur en a pris car, vers minuit et demi, dans une cité illuminée par
les débuts d'incendie, ce sont cette fois des chasseurs bombardiers qui piquent
sur la ville, de manière plus précise.
Quelques jours plus tard, la BBC précisera que ces bombardements avaient
été menés par 250 bombardiers.
Dans les jours qui suivent, chacun essaie de retrouver quelques biens dans
les ruines ou les immeubles partiellement détruits. Des pilleurs sévissent aussi...
Parfois, le silence est perturbé par
l'explosion d'une bombe à retardement.
Le même jour, St Lô, Vire, le Havre, Caen subirent aussi leurs premiers bombardements. Le 7 juin, les américains libèrent Bayeux.
Le même jour, St Lô, Vire, le Havre, Caen subirent aussi leurs premiers bombardements. Le 7 juin, les américains libèrent Bayeux.
Le 13 juin alors que le vent souffle, dans la nuit, le ciel vrombit puis la
cité est éclairée par des fusées. Des dizaines de bombardiers recommencent à
larguer des bombes. Le centre ville est, cette fois, particulièrement touché. Beaucoup
sont des bombes incendiaires au phosphore. Heureusement, rares sont les habitants
qui sont restés par obligation en ville.
Des hauteurs autour de Coutances, les réfugiés n'entrevoient pas distinctement
les immeubles en flammes. Mais ils sont hypnotisés par le halo rouge des
incendies dans lequel flottent des nuages de fumée.
Ce qu'il ne savent pas, c'est que dans cette fournaise, une poignée
d'anonymes s'emploient à circonscrire le sinistre en certains points.
Propos de Roger Bonnefoy
Le même jour, Evreux, Poitiers seront aussi bombardées.
Le 13 juin, le général De Gaulle visite Bayeux.
Le 13 juin, le général De Gaulle visite Bayeux.
"Lors du
passage de la deuxième division blindée du Général Leclerc, nous savions qu'un
de nos cousin ( Robert Duhuy) était sur un char. Alors nous avions confectionné
une croix de Lorraine avec des branchages. Il nous a vu."
"Il y
avait un champ au dessus du boulevard. Et en haut du talus, un arbre. Elle y est
restée plusieurs mois, jusqu'à sa décomposition." Roger Bonnefoy
Les enfants Bonnefoy en 1936
QUELQUES ELEMENTS :
Nombre
de victimes civiles en Normandie : 19890
dans
la Manche : 3800 dont 800 à St Lô.
Pertes
alliées du 6 juin 4400 dont 1000 à Omaha beach et 197 à Utah Beach.
Pertes
alliées du 6 juin au 30 août 1944: 37 000
, allemandes 58 000.
Pertes
de l'URSS de 1943 à 1945 estimé à 500 000 .
Pertes
françaises lors de la guerre d'Algérie (1954/1962) : 25 000
Pertes
américaines lors de la guerre du Vietnam: 56 000.
Pertes
du 22 août 1914 : 25 000
Pertes
anglaises du 1ier juillet 1916 : 20 000
Guerres
Napoléoniennes : 400 000 pour 44
batailles
Le 22 août 1914, la France connaît ainsi la pire journée de son histoire. En l’espace de quelques heures, ce sont ainsi près de 27 000 soldats tombent au champ d’honneur.
Pour comparaison, autant de militaires ont été tués durant toute la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962. Et à Waterloo, Napoléon perdit 5 fois moins de soldats lors de sa plus grande défaite.
Le 6 juin 1944, vers 20h10, la première vague d'avions lâche ses bombes selon
la technique du "carpet-bombing" ou tapis de bombes. Il fait encore
jour et beaucoup de Coutançais sont à table.
Une centaines de bombes tombent sur la ville.
La population sort dans les rues, sans comprendre. A 20 h 30, une deuxième
vague de bombardiers lâchent de nouvelles bombes.
Les Coutançais s'enfuient. Beaucoup vers les chemins creux de la
Quibouquière, du Mesnil St Jean, de la Galaisière. D'autres dans le bois des
Vignettes, les trois piliers ou aux alentours de la Verjusière. Sur les 8000
habitants , on estime que 5000 se sont enfuis dans la campagne et que 300 et
350 personnes ont été victimes des bombardements du 6 et du 13 juin.
Bien leur en a pris car, vers minuit et demi, dans une cité illuminée par
les débuts d'incendie, ce sont cette fois des chasseurs bombardiers qui piquent
sur la ville, de manière plus précise.
Quelques jours plus tard, la BBC précisera que ces bombardements avaient
été menés par 250 bombardiers.
Dans les jours qui suivent, chacun essaie de retrouver quelques biens dans
les ruines ou les immeubles partiellement détruits. Des pilleurs sévissent aussi...
Parfois, le silence est perturbé par
l'explosion d'une bombe à retardement.
Le 13 juin alors que le vent souffle, dans la nuit, le ciel vrombit puis la
cité est éclairée par des fusées. Des dizaines de bombardiers recommencent à
larguer des bombes. Le centre ville est, cette fois, particulièrement touché. Beaucoup
sont des bombes incendiaires au phosphore. Heureusement, rares sont les
habitants qui sont restés par obligation en ville.
Des hauteurs autour de Coutances, les réfugiés n'entrevoient pas
distinctement les immeubles en flammes. Mais ils sont hypnotisés par le halo
rouge des incendies dans lequel flottent des nuages de fumée.
Ce qu'il ne savent pas, c'est que dans cette fournaise, une poignée
d'anonymes s'emploient à circonscrire le sinistre en certains points.
Roger Bonnefoy avait 29 ans en 1944, il était horloger chez ses parents,
bijoutiers rue Geoffroy de Montbray depuis 1913.
En particulier, c'est lui qui avait la charge de remonter les horloges de
la Cathédrale et de l'église St Pierre chaque semaine; ainsi que celles de la
mairie, de l'école normale et de plusieurs autres chapelles.
En juin 1944, puis en juin 45 lors de la venue du général De Gaulle, il
est monté quatre fois au sommet à la pointe de la flèche nord de la Cathédrale
afin d'accrocher un drapeau français :
"j'avais demandé l'autorisation à un américain pour accrocher un drapeau et prévenir la campagne de notre libération. A la flèche nord, c'était facile. En se tenant au câble du paratonnerre. Par contre, sur la flèche sud..." Lors de sa dernière montée, le câble s'est décroché !
"j'avais demandé l'autorisation à un américain pour accrocher un drapeau et prévenir la campagne de notre libération. A la flèche nord, c'était facile. En se tenant au câble du paratonnerre. Par contre, sur la flèche sud..." Lors de sa dernière montée, le câble s'est décroché !
En redescendant, il prévient le sacristain que la flèche nord est
fendue. Ce qu'il apprit plus tard, c'est
que deux Allemands ont été faits prisonniers dans une des flèches. Deux jours
après sa première ascension.
"Lors du
passage de la deuxième division blindée du Général Leclerc, nous savions qu'un
de nos cousin ( Robert Duhuy) était sur un char. Alors nous avions confectionné
une croix de Lorraine avec des branchages. Il nous a vu."
"Il y
avait un champ au dessus du boulevard. Et en haut du talus, un arbre. Elle y est
restée plusieurs mois, jusqu'à sa décomposition." Roger Bonnefoy
Un char léger M5A1 Stuart VI du 25th Cavalry Reconnaissance Squadron (Mechanized) de la 4th Armored Div.
US arrivant de Périers par la N171 (avenue Maréchal Pétain), a sauté sur une mine et a déchenillé.
Un panneau blanc placé à l'entrée de la rue porte la mention "MINES" pour en interdire la circulation.
Au carrefour de la Croix Quillard, après le 28 juillet 1944.
US arrivant de Périers par la N171 (avenue Maréchal Pétain), a sauté sur une mine et a déchenillé.
En sautant sur une mine à la Croix-Quillard, le colonel Louis J. Storck est mort le 30 juillet 1944 à Coutances à bord d'une jeep, ainsi que le chauffeur et un opérateur radio.
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