Un superbe récit de Régis Lesage sur son fidèle " Jaoul".
http://www.jaoulvoiliernomade.fr/saison2010/index.html#bv000001http://www.jaoulvoiliernomade.fr/lestextes/index.html
Gatteville, le phare puissant.
La nuit de nouveau.
Un peu encore sur ce cap dans la nuit noire, puis abattre progressivement vers l’ouest.
Cherbourg, la lueur sur la ville.
Puis le jusant décroît et s'arrête.
Le flot s'installe.
Dans le nez.
Six heures à naviguer pour rien. Et même deux heures à faire marche arrière quand la vitesse du courant contraire dépasse celle du bateau. De toute façon quoiqu’on fasse, on ne peut franchir raz de Barfleur et raz Blanchard sur une seule marée.
Le flot encore.
Puis tout s'inverse enfin.
L’usine atomique, son scintillement, sa lueur dans le ciel.
On recommence à faire route. Quatre nœuds, sept nœuds.
La Hague par le travers.
Puis l'aspiration du Raz Blanchard.
Si puissante qu’on voit d’un coup, sur Aurigny, le feu de la pointe Quenard qu’on avait à l’ouvert sur bâbord, se mettre à courir se réfugier entre les tubes du balcon avant.
Provisoirement.
Au milieu du raz, virement lof pour lof.
La baume passe brusquement.
Jaoul bâbord amure.
Plein sud.
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