jeudi 26 janvier 2017

GOLDEN GLOBE 2018




26 concurrents inscrits, 

17 partants






La Course en chiffres

La course: 30000 milles avec 4 portes de passage

26 concurrents (Nombre d’inscrits max: 30)

Les Compétiteurs représentant 14 pays
Amérique (3) Australie (3) Brésil (2) Royaume-Uni (3) Estonie (1) Finlande (1) France (6) Irlande (1) Inde (1) Italie (1) Pays-Bas (1) Norvège (1) Palestine 1) Russie (1)

Le concurrent le plus ancien: 72 ans
Jean-Luc van den Heede (FR)

Les plus jeunes concurrents: 27 ans:
Roy Hubbard (USA) Susie Goodall (GBR) and Nérée Cornuz (Italie / Suisse)














sept 2017 : Sélection des voiliers


· Rustler 36 (6)
· Biscay 36 (4)
· Lello 34 (3)
· Belliure Endurance 35 (3)
· Suhaili ERIC design replica (2)
· Ta Shing Baba 35 (2)
· Tradewind 35 (2)
· Nicholson 32 Mk 10 (1)
· OE 32 (1)
· Benello Gaia 36 (1)





LES PARTANTS


  • Abhilash Tomy (IND) Suhaili replica Thuriya
  • Antoine Cousot (FRA) Biscay 36 Métier Intérim
  • Are Wiig (DEN) OE 32 Olleanna
  • Ertan Beskardes (GBR) Rustler 36 Lazy Otter
  • Gregor McGuckin (IRE) Biscay 36 Hanley Energy Endurance
  • Igor Zaretskiy (RUS) Endurance 35 Esmeralda
  • Istvan Kopar (USA) Tradewind 35 Puffin
  • Jean-Luc Van Den Heede (FRA) Rustler 36 Matmut
  • Kevin Farebrother (AUS) Tradewind 35 Sagarmatha
  • Loïc Lepage (FRA) Nicholson 32 Laaland
  • Mark Sinclair (Aus) Lello 34 Coconut
  • Mark Slats (NED) Rustler 36 Ohpen Maverick
  • Nabil Amra (PAL) Biscay 36 Liberty II
  • Philippe Péché (FRA) Rustler 36 PRB
  • Susie Goodall (GBR) Rustler 36 DHL Starlight
  • Tapio Lehtinen (FIN) Gaia 36 Asteria
  • Uku Randmaa (EST) Rustler 36 One and All

LE PROGRAMME DU LANCEMENT

 1 juillet 2018:  
Départ de la Golden Globe Race 2018 daux Sables d'Olonne.





En décembre 2017, la Fédération Française de Voile a indiqué qu'elle ne cautionnerait pas cette course. Ce qui remet en cause son départ car j'imagine mal la Préfecture Maritime autoriser une course que la FFV n'approuve pas.


" on n'est plus dans le même monde qu'en 1968 » commente Henry Bacchini, le vice-président de la Fédération française de voile (FFV). Les courses de voile actuelles sont « beaucoup plus exigeantes, notamment en matière de sécurité individuelle ».
Tout a changé, à la fois parce que les bateaux sont plus rapides, peuvent « cavaler » voire « s'échapper » face à de mauvaises conditions météo, mais aussi parce que « psychologiquement, les gars ont des moyens techniques, ils peuvent converser avec la terre, ils peuvent recevoir des fichiers météo ». Bref, « on ne navigue pas avec un sextant aujourd'hui ». Ouest France

Pour ma part,  je suis aussi réservé sur la capacité de ces 30 navigateurs de sortir tous indemnes de plusieurs tempêtes qu'ils subiront obligatoirement.

Ce qui m'étonne est que la FFV ne mettent pas les mêmes réserves pour des multicoques en solitaire.

Que se passera t-il le jour un trimaran percutera à 30 noeuds un croiseur qui traverse l'atlantique tranquillement  à 6 noeuds sous pilote automatique?  

Gabart dort 6 h fractionné par jour. C'est parfait,  mais en 20 minutes, son trimaran en effectue des milles. A t-il aperçu le feu d'un voilier  à 10 milles devant lui quand il descend dans sa banette?

 Notez que le problème est identique pour les Imoca.

S'ils rencontrent la tempête monstrueuse qu'avait subit Bruno Peyron avec Orange, ce n'est pas un mais plusieurs qui chavireront une ou plusieurs fois...

Si nous étions australiens, nous serions un peu lassé d'intervenir à des milliers de km pour sauver des français qui s'obstinent à courir en solitaire dans des conditions démentes.

Car contrairement à Gabart ou Coville, ils seront obligatoirement rattrapés par plusieurs dépressions. Et qu'on le veuille ou non, la capacité à na pas chavirer est liée à la longueur du voilier.

Seront ils capables de faire un tour complet puis de continuer leur route?

De plus, il s'agit d'une course. Et avec ce type de voilier, le meilleur moyen d'aller plus vite que les copains est de raccourcir la route. Ceux qui voudront gagner descendront au plus sud.

Daniel Bonnefoy








Jean Luc Van den Heede  VDH    Rustler 36






Interwiew complête de Jean-Luc Van Den Heede dans la Golden Globe Race à la fin de cet article :

"Je vais tout de même chercher à aller le plus vite possible"




Patrick Phelipon    Endurance 35





Philippe Péché  sur Grégal  






Antoine Couzot  sur Vizcaya   Biscay 36




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Loïc Lepage  sur Laaland  Nicholson 32 MKX






François Gouin



AUTRES CONCURRENTS

Nabil Amra

"le concurrent palestinien américain Nabil Amra nous a raconté les périples qu’il a vécu à bord de son Contessa 32 lors d’un voyage dans l’Atlantique pour obtenir ses 8000 milles de qualification. « Ce fût un périple beaucoup plus difficile que prévu, mais cela n’a pas suffit à me détourner de la GGR. Je suis toujours bien présent. J’ai eu un incident comme Shane Freeman avec mon autopilote… 


Ensuite, j’ai dû parcourir les 550 derniers milles à la barre, avec un cockpit et des vêtements trempés, des aliments avariés, plus de chauffage ni de pilote automatique. C’était un véritable test d’endurance mentale et physique. J’essaye maintenant de récupérer mon téléphone et mon appareil photo, endommagés par les conditions, pour obtenir quelques images et monter une courte vidéo du voyage « .


Le choix du voilier d’Amra pour la Golden Globe Race, un Biscay 36, est actuellement réaménagé au chantier naval de Falmouth, en Cornouailles"



Nérée Cornuz: 


"le Suisse / Italien de 27 ans, naviguant actuellement sur son Lello 34 en solitaire depuis Cap Town, qui a dû faire face à un gréement brisé et des problèmes avec son régulateur d’allure fait main, en faisant route vers la Méditerranée."



Izabel Pimentel

"La “tourdumondiste” brésilienne Izabel Pimentel, viennent tous deux d’acheter un voilier Rustler 36, portant l’effectif de ces bateaux construits à Falmouth, au nombre de 6.
Susie Goodall
La britannique Susie Goodall, qui a également un Rustler 36, vient de terminer une double traversée de l’Atlantique et se dirige vers Falmouth pour la préparation finale avant la course.

L’Irlandais Gregor McGuckin et le français Arsène Ledertheil ont chacun acheté des voiliers de type Biscay 36, ce qui en fait la deuxième classe la plus représentée parmis la flotte de la course, au nombre de 4.

Le russe Igor Zaretsky a sélectionné et trouvé un Belliure Endurance 35 pour son voyage, rejoignant le britannique Ian Reid et le français Patrick Phélipon dans cette classe de trois bateaux.
Tapio Lehtinen

Tapio Lehtinen (59 ans) d’Helsinki, en Finlande, est un marin de longue date qui a débuté par l’Optimist à l’âge de 6 ans. Actuellement Commodore du Yacht Club Helsingfors Segelsällskap (HSS),  Il a participé à la Coupe mondiale Whitbread en 1981/82 à bord de Skopbank de Finlande. Il a remporté la course Round Britain and Ireland en 1985, et la 2STAR Transatlantique en 1968. Sans oublier, la course des Bermudes de 2014.

Tapio fera campagne avec son Benello Gaia 36, ​​de Sparkman Stevens, ​​précurseur du Nautor Swan 36, sur lequel il navigue actuellement de la Méditerranée vers la Finlande pour être rénové pour la course par le Nordic Refit Center à Kolpi, en Finlande. 


Une fois que ce travail sera achevé à l’automne, Tapio envisage de naviguer vers le sud de la France, puis de se lancer dans ses essais de qualification de 2 000 milles marins.


Il dit de la course à venir:

 « Je participe parce que j’aime naviguer, j’aime être en mer. J’accepte les défis, mais je ne suis pas un preneur de risque. J’ai le mérite de bien me préparer et de naviguer avec un bon sens marin. Je suis compétitif, mais je me rends compte que pour réussir dans cette course, je dois d’abord terminer.  »



Abhilash Tomy


pic



Le commandant Abhilash Tomy, (38 ans) de Mumbai, est l’un des marins les plus en vue de l’Inde et a reçu une des cinq invitations spéciales pour rejoindre la GGR. Officier de service dans la marine indienne, il a eu l’avantage, tout comme la légende française Eric Tabarly, de passer une grande partie de sa carrière à naviguer pour son pays. Abhilash a parcouru plus de 52 000 milles sous les voiles de la Marine, y compris un tour du monde sans escale au départ de Mumbai en 2012/13. Il a également représenté l’Inde lors de la course de Cape Town à Rio en 2011, de la course espagnole Copa del Rey en 2014, et de la Korea Cup deux années de suite.
Pour commémorer l’héritage de l’Inde dans la construction des célèbres voiliers dans le passé (en mémoire aux Suhaili et Lively Lady) Abhilash courra sur une réplique du voilier de Sir Robin Knox-Johnston, vainqueur de l’édition originale. Les travaux ont commencé au chantier naval Aquarius, à Goa, en 2016, mais pas avec l’équipement rudimentaire, la foreuse et la scie à main qui avaient façonné Suhaili dans un chantier naval à Bombay cinq décennies auparavant. 
Avec cette fois ci, la dernière conception de CAO et les machines de coupe CNC pour produire une réplique beaucoup plus légère en composite époxy bois. Le bateau est maintenant au stade de la peinture, et la mise à l’eau est prévue pour la fin du mois de juillet.
Cdt. Tomy a l’intention de compléter ses tests d’essai en parcourant 4 500 milles de l’Inde à Cape Town, d’où le voilier sera expédié à Plymouth pour le début de la GGR en juin 2018. 
Il dit du défi à venir: 
«Cet événement recrée de la manière la plus proche possible, la magie de la course originale. L’accent n’est pas mis sur la technologie et sa gestion, mais sur la navigation maritime et une expérience directe de la mer. Cette philosophie est conforme à mon point de vue sur le fait que beaucoup peut être accompli avec très peu.  »

Mark Slats des Pays-Bas 

Mike Smith d’Australie.

Jean-Luc Van Den Heede dans la Golden Globe Race : "Je vais tout de même chercher à aller le plus vite possible"

À 71 ans, le navigateur prof de math Jean-Luc Van Den Heede se remet dans la course. Il s'est inscrit pour participer au Golden Globe Race. Ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance veut être la "réplique" de la course qui s'est déroulée il y a 50 ans. Départ le 16 juin 2018 de Falmouth en Angleterre.



Jean-Luc Van Den Heede est connu pour ses 5 tours du monde en solitaire dont le plus dur, considéré comme l'Everest de la voile, le tour du monde d'est en ouest contre les vents dominants. Un record réalisé en 122 jours en 2004 et qui reste toujours imbattu aujourd'hui. En juin 2018, le marin reprend la barre pour participer à une course atypique : le Golden Globe Race.

Vous avez déjà 5 tours du monde à votre actif, pourquoi vouloir participer au Golden Globe Race ?

En 1968, j'avais 23 ans. À l'époque, j'ai suivi la course. Avec les abandons successifs et la victoire de Sir Robin Knox-Johnston. J'ai aussi vu l'incroyable odyssée de Bernard Moitessier. Même si les moyens de communication n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, il avait tout de même fait la couverture de Paris Match ! En 1969, j'étais trop jeune pour participer, je ne voulais pas attendre d'être trop vieux pour rater aussi cette nouvelle édition.

Pourquoi choisir de partir en course ?

Je suis un coureur. Si je me suis inscrit à la Golden Globe Race, c'est avant tout pour concourir. Je ne suis pas un aventurier. Je trouve l'idée géniale de se remettre dans les conditions de course de l'époque, avec les moyens de l'époque. À part les équipements de sécurité et les vêtements plus efficaces que le ciré et la vareuse, nous serons dans les mêmes configurations que les participants de 1969 : pas de communication, bateaux lents… Mais je vais tout de même chercher à aller le plus vite possible.

Pourquoi avoir choisi un Rustler 36 pour partir ?

Le règlement de la course nous laisse le choix entre une vingtaine de voiliers de série (voir le sujet avec la liste des bateaux acceptés). J'ai pris cette liste et j'ai regardé les caractéristiques de chacun pour essayer de déceler le plus rapide. Je me suis arrêté sur le Rustler 36. J'ai l'impression que c'est un des moins lents ! En plus, je ne voulais pas un bateau trop vieux. Le polyester finit par vieillir et je voulais partir dans les mers du Sud avec un bateau en qui j'ai confiance. Le mien date de 1990.

Quelles modifications apportez-vous sur le bateau ?

On n'a pas le droit de modifier le bateau. Il doit rester dans sa configuration d'origine avec les aménagements intérieurs. Pour ma part, j'installe une cloison étanche au niveau de la cabine avant et sans doute une seconde dans le carré. J'ai aussi supprimé le pont en teck et j'ai surtout changé tout le gréement pour partir sur du neuf. Sinon le bateau ne change pas. On retrouve notamment les deux poteaux en bois massif tournés à l'entrée du carré au pied de la descente.

N'est-ce pas dangereux de se lancer dans les mers du Sud avec ces bateaux ?

Concernant la sécurité, l'organisation est assez pointilleuse. Elle ne se contente pas de demander de savoir gréer un gréement de fortune. Elle nous demande de le réaliser et d'effecteur un parcours avec. C'est ce que j'ai fait, profitant de mon changement de mât. J'ai gréé le tangon en guise de mat et installé 2 voiles. De la même façon, il nous est demandé de savoir naviguer sans safran. J'ai fait un parcours avec la barre bloquée pour valider ce fonctionnement. Mais vu que la barre est tellement dure sur le Rustler, j'arrive à naviguer avec juste la pelle de mon régulateur d'allure. En comparaison, les courses comme le Vendée Globe vérifient la sécurité, mais ne demandent jamais des essais en mer avant le départ.

Combien de temps comptez-vous rester en mer ?

C'est une aventure que nous allons découvrir. Nous partons tous un peu dans l'inconnu. Le plus long temps passé seul en mer était 122 jours. Cette fois, on pourrait en mettre 300… Nous allons nous retrouver dans des situations que l'on ne connaît plus aujourd'hui. Comment assurer sa position dans le Sud quand le soleil ne se montre pas. Mon régulateur d'allure suit le vent. Si le vent tourne pendant que je dors, comment entretenir mon estime ? Nous n'avons pas d'alarme de changement de cap, pas d'anémomètre électronique, pas de GPS. Même l'appareil photo et la caméra seront argentiques, avec des pellicules. Cela va aussi nous obliger à ne pas déclencher à tout bout de champ.

Le règlement impose des points de passage, pourquoi ?

Pour suivre à peu près la même route que Sir Robin Knox-Johnston, le règlement nous interdit de descendre trop Sud. Nous ne devons pas dépasser 45° Sud dans l'Océan Indien et 48° Sud dans le Pacifique. En plus, nous avons des points de passage près de la terre pour pouvoir déposer nos pellicules photo et vidéo. Nous n'allons pas utiliser un lance-pierre comme Moitessier, mais sans faire escale, nous allons délivrer nos images.

Et pour la nourriture, qu'avez-vous prévu ?

Vu que je n'ai pas de dessalisateur à bord (c’est interdit par le règlement pour rester dans la même situation que les voiliers de l'époque), j'emporte des plats cuisinés. J'ai prévu 8 mois de nourriture. Robin avait mis 10 mois… Pour l'eau douce, ma grand-voile va être équipée d'une rigole pour récupérer l'eau de pluie. J'espère que ça va suffire pour remplir mes réservoirs.

Vous gardez tout de même un lien avec la terre pendant la course ?

Le seul lien sera une petite balise sur laquelle il est possible d'envoyer des messages de 100 caractères, un genre de tweet. Mais comme cette balise n'a pas de clavier, il faut les écrire en faisant défiler les lettres. C'est assez fastidieux, mais on devrait avoir le temps pour cela ! Le règlement nous impose d'ailleurs des panneaux solaires pour alimenter ces balises en électricité. Pour la production électrique, j'ajoute un hydrogénérateur. Sinon, nous aurons à bord un téléphone Iridium par satellite avec la seule possibilité de joindre le comité de course. Nous devrions avoir un contact par semaine pour donner des nouvelles et alimenter le site de la course. J'ai aussi à bord une BLU (poste de radio onde courte) pour tenter de joindre des stations terrestres. Mais ce n'est pas aussi fonctionnel ni aussi clair que le téléphone !

Votre bateau s'appelle Matmut, c'est votre sponsor ?



Oui dans le règlement, nous avons le droit aux sponsors, mais par contre la coque doit être monocouleur. Les lettres pour écrire le nom du bateau ne doivent pas dépasser 15 cm. Seul 2 m2 sur la grand-voile et l'ensemble du spi sont libres de toutes inscriptions. Le nom de baptême du bateau est Mojito. C'est le nom que lui a donné son premier propriétaire et il l'a gardé depuis l'origine

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