Durant le courant du mois d'août 1974, à la fin de notre saison du R.O.R.C. courue sur le BES "Radial", lors d'une escale à La Trinité, nous avions "sympathisé" avec les équipières de la seconde course féminine du GAN.
Leurs voiliers: Impensable, Super Arlequin, Tarentelle, Armagnac... étaient des Classe V, tout comme notre half-tonner. Aussi, nous avons couru la première étape de La Trinité à Sauzon en parallèle.
Un diner était prévu à terre ou nous avons été invités par toutes nos nouvelles amies. Pensez donc, 5 hommes pour 80 femmes!
Soirée sympathique et bien arrosée pour certaines.
Vint le moment de rentrer à bord des voiliers mouillés devant la jetée, à l'extérieur du port.
Le vent n'était pas fort, sans doute 15 à 18 nœuds de nord-est. Mais cela devient sportif et humide quand il faut retourner à bord sur de petites annexes, à la pagaie, dans le noir, sur une dizaine de voiliers au mouillage, non éclairés, avec des équipières éméchées.
Fort de mes années de canoë, je me suis auto proclamé chef de l'annexe. Après deux voyages sportifs et humides, les dernières équipières transportées m'invitent à leur bord pour un dernier verre. Je ne pouvais décemment pas refuser.
Minuit étant passé, bien à l'abri dans le carré de " l'Audacieuse Tarentelle", il n'était pas humain de repartir à la recherche de mon bord. Qu'à cela ne tienne, unanimes, les cinq équipières m'imposent de rester à leur bord. Je partagerais le poste avant. Un peu serré entre Catherine et Sylvie, le petit bisou du soir se transforme vite en un baiser langoureux avec la chef de personnel.
L'infirmière, sur ma droite, n'entend pas rester sur la touche, se penche sur mon cas et prend la chose en bouche. Tétanisé, coincé, craignant pour mon intégrité physique, incapable du moindre mouvement, je laisse passer l'orage...
Evidemment, il se trouvera toujours un mauvais esprit qui considèrera que j'étais un homme "facile"..."
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