SURVIES DANS L'EAU FROIDE . 23 heures!
Dans de l'eau froide, le temps de survie dépend de la position adoptée. Avec de l'eau à 10 °, la survie théorique est entre 1 h 30 à 3 h 40.
file:///C:/Users/Daniel/Downloads/survie-eau-froide-2%20(2).pdf
Heureusement il existe des exceptions:
23 h de dérive en février:
Ouest-France
20 h dans l'eau à Granville!
« Les deux plaisanciers étaient partis pêcher en mer
vendredi, à 10 h. Leur bateau s’est retourné. Ils n’ont été retrouvés que
samedi, en début d’après-midi, entre Granville et les îles Chausey. Sains et
saufs mais très choqués.
Tout a commencé vendredi, vers 10 h. Deux pêcheurs
plaisanciers embarquent sur un bateau open (coque sans cabine) de 4 mètres , au
Vivier-sur-Mer, dans la baie du Mont Saint-Michel. Direction : le banc des
Hermelles, un récif sableux situé au large de Cherrueix, pour pêcher des
crevettes.
Sans nouvelles, leurs épouses se rendent au Vivier-sur-Mer.
Constatant la présence de leur véhicule, elles donnent l’alerte. « Nous
avons été appelés à 23 h 30, raconte Daniel Le Boucher, de la SNSM de Cancale, visiblement
éprouvé. Le temps de tout mettre en place, nous étions sur l’eau à
minuit. »
Les sauveteurs cancalais ont rayonné autour du banc des
Hermelles jusqu’à 3 h 15, aidés par deux hélicoptères : le Dragon
50 de la Sécurité
civile, puis le Guépard, de la gendarmerie nationale de la Manche.
Reprise des recherches à 8 h 30 du matin
En parallèle, la vedette de la SNSM de Saint-Martin-sous-Bréal a sillonné le
secteur situé entre Granville et la
Pointe du Groin, à Cancale. « À 3 h 15,
c’était l’heure du bas de l’eau, on a dû rentrer ».
Les recherches ont repris à 8 h 30, samedi. Les
deux hommes ont été retrouvés à 13 h 20 par le Flipper II,
un chalutier granvillais, puis pris en charge par la SNSM de Cancale, à
13 h 50. Ils étaient entre Granville et l’archipel de Chausey. « Ils
ont dérivé dans toute la baie. »
Alors qu’ils rentraient au Vivier-sur-Mer, vendredi, les deux
pêcheurs ont été victimes d’une lame de fond après un gros grain. Leur bateau
s’est retourné. Les fusées de détresse étant inaccessibles, ils n’ont pu donner
l’alerte.
L’un des deux pêcheurs a toutefois réussi à s’emparer d’un
couteau et est parvenu à découper les bottes intégrées dans les combinaisons
salopette des naufragés. Un bon réflexe. « Il a fait les commandos de
l’Air, commente Daniel Le Boucher. Ça les a sauvés. La combinaison leur
a tenu chaud mais aurait pu les faire couler avec les bottes si de l’eau était
rentré dedans. »
Leur gilet à flottabilité intégrée sur le dos, ils ont attendu
les secours accrochés à la coque de leur bateau.
Pendant 19 h 30
exactement. « La nuit, ils ont vu passer l’hélicoptère, sans pouvoir se
faire repérer. » Les deux pêcheurs, âgés de 40 ans et
50 ans, sont sains et saufs. « Mais très choqués ».
Selon les sauveteurs, « l’accident était inévitable
après le grain qu’ils ont eu. » Ensuite, « ils ont eu tous les
bons réflexes, à commencer par celui de rester accrochés à leur
bateau.«
« Entretien avec Michel et Habib Marie, père
(60 ans) et fils (14 ans), accompagnateurs à bord du Flipper II d’un
groupe de pêche au maquereau qui ont découvert les naufragés.
Dans quelles conditions avez-vous découvert les
naufragés ?
Nous étions en route pour la pêche aux maquereaux, vers Cancale.
Je me suis réce prévenir les familles. Les sauveteurs de Cancale et Granville qui étaient sur
la zone de recherches ont pris la suite.
Avez-vous déjà été confronté à ce genre de situation ?
Oui. Ça fait 43 ans que je navigue. J’ai passé beaucoup de
temps en Afrique. Là-bas, ça arrivait souvent. On effectuait des sauvetages de
pirogues, avec des gens affamés. »
« Jean-Philippe Genouvrier, 40 ans, et Eric Georges, 50
ans, ont passé près de 20 heures dans l'eau, après le chavirage de leur bateau
dans la baie du Mont Saint-Michel, vendredi à 18 h. Bien équipés, ils n'ont pas
souffert du froid. Mais assis sur moins d'un mètre carré, ils ont souffert de
nombreuses crampes aux mollets et aux cuisses. «On changeait de position
toutes les vingt minutes pour tenir».
Dans la nuit, ils ont aperçu la vedette SNSM et les hélicoptères
qui les recherchaient, sans parvenir à se faire repérer, faute de fusée de
détresse ou de torche étanche.
Les hauts et les bas ont été nombreux durant ces 20 heures. «Mais on n'a jamais perdu espoir, confie Jean-Philippe Genouvrier. On s'est soutenu, quand l'un de nous avait une baisse de moral. On a même réussi à plaisanter parfois».
Les hauts et les bas ont été nombreux durant ces 20 heures. «Mais on n'a jamais perdu espoir, confie Jean-Philippe Genouvrier. On s'est soutenu, quand l'un de nous avait une baisse de moral. On a même réussi à plaisanter parfois».
Sans manger, ni boire, les deux amis ont patienté, dérivant avec
les courants jusqu'à hauteur de Granville.
«A un moment, on a hésité à rejoindre la côte à la nage. Mais on a renoncé, c'était trop loin et nous étions très fatigués». Ils ont finalement été sauvés, samedi midi, par le Flipper II, un chalutier granvillais. La délivrance pour les deux amis et leurs familles. »
«A un moment, on a hésité à rejoindre la côte à la nage. Mais on a renoncé, c'était trop loin et nous étions très fatigués». Ils ont finalement été sauvés, samedi midi, par le Flipper II, un chalutier granvillais. La délivrance pour les deux amis et leurs familles. »
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