Tour du Finistère 1992 Sélection – 8 ième -
Premier contact en 1992.
Nous courons sur le Sélection « Karibario 3 ».
Nous régatons sur ce bateau depuis 1985.
Une course de nuit pour commencer avec beaucoup de petit
temps et une grosse bascule à gauche très mauvaise pour nous.
Valbelle au petit matin et louvoyage à contre courant pour
remonter à l'Aberwrac’h.
Les Figaro Challenge et Solo se frisent.
Dans la 2ième manche, après un départ sous spi de
l’Aberwrac’h, nous sommes en tête jusqu’au phare du Four ou deux gros ratings
nous rejoignent, un X42 et le one toner « Crédit Agricole ».
A la
Basse Vieille, nous lofons, cap vers Douarnenez, assez près
des deux gros et nous nous voyons beaux comme des soleils car plus aucune voile
n’est en vue derrière (la flotte est tombée dans un calme à la pointe St Mathieu) ;
mais le vent tombe pour nous aussi à 7 milles de l’arrivée et nous ne
redémarrerons qu’après plusieurs heures de grenouillage sans vent,100 mètres
devant la flotte revenue avec le thermique, non sans que 5 bateaux aient réussi
à griller tout le monde en trouvant 6 ou 7 nœuds de vent à ras de la falaise sud
de la baie de Douarnenez.
Rien de spécial le lendemain en allant à Crozon Morgat.
Dans la manche 4 vers Audierne, nous sommes 4ièmes en
descendant vers la Plate
sous spi serré et nous restons sous spi bien que ça nous fasse descendre sous
la route (nous sommes tribord amures) car notre navigateur pense que le courant
est encore contraire dans le raz de Sein et qu’ainsi nous nous en abriterons.
Mais en arrivant à proximité de la côte, près de la pointe du Van, la mal
nommée, un effet de coussin nous prive totalement de vent et nous regardons
toute la flotte défiler à 6 nœuds, à 100 mètres à notre vent (pas tout à fait toute
car un half tonner auquel manquait le sens de l’observation a réussi à venir se
tanker avec nous). Nous ne repartirons que plus de 5 minutes après le passage
du dernier ; dur, très dur !
Le soir, deux équipiers, Cyrille et Marc, partent en piste
et Cyrille, « un brin » alcoolisé, réussit à tomber d’une
falaise de 30 mètres
en pente assez raide, atterrissant sur une plage entre deux blocs de granit,
avec une patte folle et la tête en sang.
Après un passage à la pharmacie pour Cyrille, la flotte sort
du port pour courir la manche 5 vers Ste Marine. Mais le vent reste absent
toute la journée, et nous rejoignons Ste Marine au moteur ; mes deux
lascars dorment toute la journée, ce qui leur redonne assez de forces pour
repartir en piste le soir.
Dans un bar, ils se prennent de bec avec un consommateur que
le bruit qu’ils font dérange, puis se réconcilient avec lui autour d’une bière.
Cette personne n’est autre que le fidèle sponsor du Tourduf Alain Bargain des
« Editions Alain Bargain », qui, à la suite de cette rencontre, va
courir la dernière
manche avec nous (et bien d’autres les années suivantes). Il
faut dire qu’Alain est un skipper de Dragon chevronné.
L’histoire ne s’arrête pas là, car le même soir, dans un
autre bar, Cyrille et Marc abordent une charmante jeune femme esseulée. Cyrille
va tellement sympathiser avec elle qu’il l’épousera quelques mois plus tard,
et, hasard à la limite du vraisemblable, cette jeune femme est la fille Caroline,
d’Alain Bargain.
Rien de particulier dans l’étape Ste Marine-Loctudy.
Dans la dernière manche, un côtier devant Loctudy, nous
rejoignons un paquet de bateaux partis avant nous, qui sont collés à la Voleuse par le courant
traversier; nous sommes sous spi sur la panne, avec un bateau très près de
chaque côté, et nous ne pouvons éviter d’emboutir le « Cavok » de
Patrick Farcy ce qui me permettra de
faire connaissance avec lui lors du jugement de la réclamation qu’il a posée,
et de pouvoir ainsi le contacter lorsque, quelques années plus tard,
j’achèterai un Sprint 108 identique à son « Cavok » suivant.
Dans cette manche que nous avions gagnée, nous serons
classés 6ièmes après avoir pris une pénalité de 20% des inscrits dans la
réclamation.
Nous terminons à la 8ième
place sur 23 partants, ce Tourduf fertile en émotions et gagné par Christophe
Cudennec sur le First Class Challenge
« SA BOPP-BLM » devant Jacques Caraes sur le Figaro Solo « Sill
Plein Fruit » et Dhennin /Liardet sur le half toner « Honda
Brest ».
Tour du Finistère 1993 - Sélection - 5ième
En 1993, le
bateau s'appelle « Saint-Lô district ».
La 1ère manche est intitulée Morlaix-le Dourduff, mais nous
passerons une nuit très agitée à Primel.
Le parcours nous envoie à la Méloine en passant par
Astan et retour à la Barre
du Flot dans 20 à 25 nœuds de vent. A un mille de l'arrivée, nous sommes 3ièmes
en temps réel, aux basques du JOD 35 « Autodiffusion » et à distance du
one toner « Groupe Quémener », mais assez près pour n'avoir pas de
problème en temps compensé.
Nous sommes sous GV et solent à 80 ° du vent, et le JOD
tente un coup de spi pour nous décrocher. Ils affalent après deux départs au
lof, mais un équipier tombe à l'eau dans la manœuvre. Nous le
récupérons, passons la ligne et allons rapidement vers le JOD pour lui redonner
son équipier.
Bizarrement, alors que la manœuvre permet à l'homme à la mer
de repasser à son bord à pied sec, il saute à l'eau ! Et le JOD allume son
moteur pour le récupérer d'où abandon !
Une demande de réparation nous permet de battre tout de même
« Groupe Quémener » et de gagner la manche. La suite sera moins glorieuse
et nous finirons 5ièmes sur 30.
Tour du Finistère 1994 - Sélection – 1ier
En 1994, notre Sélection s'appelle toujours « Saint-Lô
district ».
Nous sommes 28 dans la classe dont 8 Sélection.
Notre premier but est de battre les 7 autres, mais il y a
beaucoup de bateaux redoutables : 11 bateaux à plus petit rating : un half ton
tout carbone « Agfa image », un Suspens, un X99, 2 Sprint 95, un ¾
toner, 4 First Class Challenge, un vieux
one toner : « Bermudes », et 9 bateaux qui nous rendent du temps : 2 JOD
35, 4 First Class Europe, un X119 et 2 one toners : « Korrigane 2
» et « Espace du désir ».
La première manche nous fait partir de la baie de Morlaix,
nous emmène au Crapaud devant Trébeurden puis au Gouliat, au fond de la baie de
Lannion et nous ramène vers Roscoff où l'arrivée est jugée devant Roscoff,
après un triangle de 5 milles. Après une sortie laborieuse, sous spi serré
bâbord amures, nous abattons sur la panne et empannons pour nous abriter à la
côte du courant contraire.
Nous faisons tout seuls, l'intérieur des roches de Primel et
réempannnons pour griller toute la flotte au Crapaud. Là, le vent mollit
derrière nous, ne laissant passer que le one tonner « Korrigane ». Le
reste de la flotte mouille alors que nous partons au bon plein à 5 nœuds. La
victoire est bien sûr au bout. Les filles qui nous font l'assistance nous
distribuent des médailles en chocolat.
Nuit difficile au mouillage dans le bassin des ferries à
Roscoff.
Le 2ième manche vers l'Aberwrac’h est un long louvoyage par
20 à 25 nœuds de vent. Nous terminons 4ièmes.
La manche 3 nous emmène à Morgat. Brume à couper au couteau
dans le Four et louvoyage dans le petit temps. Un bord trop long à droite nous
fait sortir à la
pointe St Mathieu assez mal placés et derrière 4 Sélection.
Le vent adonne, les spis partent et ça mollit. Derrière, beaucoup de
« petits » resteront à l'ancre
plusieurs heures à contre-courant.
Devant, bords de largue dans la pétole. Nous nous
refaisons dans un coup à gauche avec une risée fuyante. Nous doublerons le
dernier Sélection à 2 milles de la ligne, dans le vent qui rentre. Nous
limitons la casse avec une 7ième place, mais « Korrigane 2 » gagne
devant « Espace du désir » et « Agfa », et nous passe au général.
La 4ième étape Morgat-Douarnenez est une régate de chevaux
de bois. Nous finissons 6ièmes mais le coefficient ½ limite la casse. L'après midi
est encore moins bon avec une 11ième place (et un Sélection devant) lors du
triangle olympique.
La manche 5 vers Audierne, partie dans la pétole est annulée
sur l'eau alors que le vent rentre et que tout le monde finit à la voile; ça
grogne pas mal car le début de course avait enterré quelques favoris dans
plusieurs classes. C'est dur pour nous car « Korrigane » avait accroché le
bateau comité au départ et risquait la disqualification.
Avant la dernière manche (régate de nuit de 100 milles :
Audierne – Ste Marine en passant par les Truies, à côté de Groix), nous
sommes toujours 2ièmes à 13
pts de « Korrigane » et 5,15 pts devant le Class
Europe « Basta ».
Le départ est donné à 17h. Le vent est irrégulier, le plus
souvent très faible et il tourne de 720° dans le même sens durant la course...
bonjour les retournements de situation !
A 20 milles de l'arrivée au petit matin, nous distinguons à
peine les 2 one tonners devant, et nous sommes avec les JOD, les Europe et le
X119, mais le Sélection « Britton » nous précède d'une longueur, et
le X99 et « Agfa » sont tout près
derrière.
Nous réussissons à doubler « Britton » à 5 milles
de l'arrivée dans un grain d'orage où nous affalons le spi plus vite que lui
dans le refus fraîchissant. « Agfa » gagne la manche, revenant à la 3ième
place du général, « Relax », le X99 finit 2ième, et prend la 4ième
place au général et nous finissons 3ièmes de la manche.
Nous battons « Korrigane » de 8 minutes en temps
compensé et nous intercalons 5 bateaux dans ces 8 minutes (dont 3 à moins d'une
minute de « Korrigane » après 18 heures de course !) ... chance...ça
suffit pour gagner le général de 0,95 point : 1er : « Saint-Lô district », 2ième : « Korrigane
2 », 3ième : « Agfa Image ».
Je crois que cette année-là, le bon dieu nous avait à la
bonne.
Tour du Finistère 1995 - Sélection – 7 ième
Après
cette victoire, nous revenons gonflés en 1995, mais ça ne marche pas trop bien,
et notre « Karibario 3 » termine 7ième sur 15 avec des places de 12,
6, 11, 5, 6, 7 et 9, pas de quoi grimper aux arbres ! Un bateau m'a
impressionné dans le taille des 36 pieds, c'est le Sprint 108 de Patrick Farcy
et je mets le Sélection en vente en rentrant du Tourduf. La victoire a été
cette année là pour Olivier Rabine sur le Sprint 98 « Frizbi », grâce
à une grande régularité.
Tour du Finistère 1996 – Sprint 10.8 – 10ièmes
En 1996,
nous arrivons avec « KARIBARIO 4 », Sprint 108 tout neuf, mais le
choix du gréement en tête nous pénalise d'un demi-groupe par rapport aux JOD 35
et aux First Class Europe, qui vont plutôt plus vite que nous. Et ça commence
mal, avec une ligne départ mouillée dans l’axe du vent, et même au-delà, de
telle sorte que plusieurs bateaux la passent à l'envers et que nous nous
faisons coller au bateau-comité : 50 % de pénalité. Avec des places de 23, 4,
10, 11, 15, 10 et 11, nous terminons 10ièmes
sur 26, dur... dur....
La belle histoire est celle du JOD 35 «Yermad » qui
gagne le grande course malgré une bôme cassée à mi-régate et termine 2ième au
général derrière « Korrigane 2 ».
Tour du Finistère 1997 – First Class Europe – 4 ièmes
En 1997, je
viens avec un équipage mixte : Karibario-Leclerc Granville (First Class Europe)
sur le Class Europe. Je fais la nav-tactique et non la barre cette année-là. Le
départ est donné au fond de la baie de Morlaix sous règle noire et nous
louvoyons au milieu du haut des perches des champs d'huîtres.
La deuxième moitié de la course se fait dans une brume à
couper au couteau, et nous ne voyons aucun bateau dans la dernière heure de
course. L'arrivée devant Trébeurden est épique. Nous avons deux GPS, un en
Europe 50 et l'autre en WGS 84 et nous ne savons pas dans quel système la
position de la ligne est donnée. Nous cherchons un peu trop à notre goût.
Heureusement qu'il y avait un gyrophare sur la vedette. Notre
temps d'arrivée nous met 3ièmes mais nous apprenons avec consternation que nous
avons mordu la ligne de départ malgré les certitudes outrées de notre numéro 1.
Nous passerons le reste du tour à remonter au classement, en
gagnant, en particulier la grande course grâce à une pétole totale entre la
Jument de Glénan et Linuen. Cinq heures sans vent sur le seul bateau que je
connaisse à avancer quand la fumée de cigarette monte à la verticale. Solent
réglé à 60 ° du vent, bateau gîté en grand. Il faut quinze minutes pour
atteindre 2 nœuds mais on y reste. Nous virons Linuen et repartons à l'envers
vers Les Pourceaux sans toucher aux écoutes. Le parcours vers Bénodet est
raccourci aux Pourceaux où nous terminons 2ièmes en temps réel derrière
« Korrigane 2 » et 1ers en compensé malgré le vent qui rentre un peu.
Nous finirons 4ièmes de ce tour, gagné par « Korrigane 2 »…. échouant au pied du podium pour un point.
Tour du Finistère 1998 – Sprint 10.8 – 4 ièmes
En 1998,
nous revenons avec le Sprint sous le nom de « Karibario 4 » et
régatons contre nos amis de « Leclerc Granville», mais aussi contre
l'intouchable Sun Magic 44 « Ster Wenn 4 » à Guy Sallenave qui
courait jusqu'à maintenant dans la série Grande Course.
Nous finirons 4ièmes sur 13 avec des places de 2, 5, 6, 5, 5, privés de podium
par les deux First Class Europe « Leclerc Granville» et « Max », auxquels nous rendons ½
groupe qui nous coûte cher.
« Ster Wenn » domine avec facilité. Il court au même
rating que nous et va plus vite que nous à toutes les allures : 44 pieds contre
36…Cherchez l'erreur…
Le seul vrai bonheur est le départ de la première manche
donné à l'ouest de l'île de Batz dans du vent très mollissant de nord et du
courant ouest. Nous partons au bateau ( à droite ) et nous nous mettons
immédiatement bâbord amures. J'ai le reflexe de demander au navigateur de sortir le compas de relèvement pour
surveiller la bouée de dégagement, et nous voyons très vite que nous pouvons
abattre. Nous passons la bouée à la bordée, et seul, « Leclerc
Granville » réussit à passer derrière nous, les autres loupent la bouée et
font du surplace une heure sous spi à contre-courant avant de pouvoir passer.
Bonjour les écarts à l'arrivée malgré le vent revenu.
Tour du Finistère 1999 – Sprint 10.8 – 5 ièmes
En 1999, « Karibario 4 » est toujours là. La
première étape vers l'Aberwrac’h se fait au moteur faute de vent et la course
de nuit est, je crois, la plus longue que nous ayons courue (120 milles de
Douarnenez à Ste Marine en faisant le tour de l'île de Groix).
Cette année-là, le X119 magnifiquement voilé « Morbihan
Sailing Team »est intouchable, malgré la belle défense du First 40.7 «
Pierre Océane » et de l'inévitable « Korrigane 2 ». Nous terminons
5ièmes sur 13 avec des places de 9, 5, 6, 5 et 5, rien d'inoubliable….
Tour du Finistère 2000 – Sprint 10.8 – 6 ièmes
En 2000, la table HN nous accorde le
½ groupe que nous demandions depuis le début et « Karibario 4 » court
enfin en temps réel avec les JOD 35 et les
Class Europe.
Sur les 25 engagés, nous sommes 12 à courir en temps réel,
auxquels s'ajoutent 7 Sélection (1 groupe en dessous) et au-dessus, le Sun
Magic 44 « Ster Wenn 4 » auquel la première place est promise, le one
toner « Korrigane 2 », un Sun Fast 42, 2 two toners : « Idée
Phone Bouygues Téléphone », et « Passion », que nous rencontrons tous les
ans au Tour des ports de la
Manche, et le J 125 « Toyota ». La classe est très
relevée cette année-là.
La 1ère manche vers
l'Aberwrac’h se court dans le petit temps et seuls, les 3 premiers arrivent
dans les temps, mais Dieu merci, les 22 hors temps ne marquent que 5 points (merci
le règlement).
La 2ième étape nous emmène à Lanildut, dans le petit temps.
Après la Luronne
et les Grands Pourceaux, au louvoyage à contre-courant en allant vers le
Tournant de Lochrist , nous allons à terre à Béniguet avec les JOD et les
Europe et bénéficions là d'un coup de pied au cul grâce au contre-courant.
La suite est difficile jusqu'au Tournant du Lochrist où nous
envoyons enfin le spi derrière 3 JOD et les 2 Europe. Au fort du courant
portant, avant la
Grande Vignotière, nous affalons le spi, lofons bout au vent,
faisons une marche arrière en poussant la bôme et repartons sous spi sans les algues qui nous
freinaient. Nous reprenons les 3 JOD et un des Europe, qui eux ont conservé
leurs algues, et finissons 4ièmes en compensé.
La régate vers Douarnenez est sans histoire: 6ième. Le
lendemain, pour les bananes, il y a de la brise. Nous finissons
3ièmes de la 1ère banane et commettons une erreur impardonnable lors de la
2ième banane : nous croyons être arrivés au deuxième passage de la bouée au
vent mais les IC, mal lues, nous faisaient poursuivre en course jusqu'à
Crozon-Morgat alors que nous le faisons en convoyage et passons même la vraie
ligne sous GV seule. Résultat : 13ièmes. Le navigateur n'est pas à la fête.
La course de nuit reste en Iroise (pour la première fois
nous n'irons pas en Bretagne sud).
Avec un départ dans
la brise, de Morgat, nous allons, après un détour par Douarnenez, à la Jaune du Raz, et là, à la
nuit tombée nous montons au louvoyage, vers les Pierres Vertes. Nous avons
recollé les séries précédentes, mais nous naviguons pendant 3 heures avec
« Matamouf of Roucoucou » sans réussir à le doubler. Nous n'y réussirons
qu'après une marche arrière pour virer les algues des appendices; très
difficile, de nuit avec autant de bateaux dans le coin. Nous sommes seulement
au milieu de la flotte des JOD et CLASS Europe mais nous les doublons tous
avant les Pierres Vertes en virant loin à droite sur les instances de Gilles le
tacticien, pour aller chercher une veine de courant favorable et, croyez-moi,
elle était à sa place.
Nous redescendons sur la panne vers la Vandrée , doublés par
l'Europe de nos copains de Granville et avec le JOD «Y One ». La Vandrée est « en dérangement ». Son feu clignote
de façon aléatoire (une fois toutes les 10 minutes en moyenne)... bonjour les
questions. Nous redoublons l'Europe grâce à cela et remontons vers Charles
Martel au bon plein. A la bouée, l’Europe nous laisse de
l'eau et nous en laissons au JOD. C’est l’aube, et nous repartons tous les
trois vers la Basse
du Lys de front au reaching, puis sous spi au portant vers Douarnenez. L'Europe
est le plus rapide, puis le JOD, puis nous.
Nous finissons 4ièmes en compensé de cette course derrière
« Ster Wenn », « Leclerc Granville » et « Y
One ».
Nous sommes 2ièmes au classement général avant le dernier
côtier en baie de Douarnenez, loin derrière « Ster Wenn », mais avec
4 bateaux en 2 points derrière nous. Cette manche avec des trous de vent et des
bascules énormes nous est défavorable et nous la terminons 9ièmes, nous faisant
passer au général par le two tonner « Idée Phone Bouygues », le one
tonner « Korrigane » et le meilleur JOD 35, « Y
One ». Mais nous avons vu qu'avec notre nouveau rating, nous pouvions
régater (sauf avec « Ster Wenn »).
Nous avons démâté accidentellement lors des entraînements
d'hiver et nous optons pour le gréement 9/10 avec lequel nous nous rendrons
compte que nous allons plus vite.
Tour du Finistère 2001– Sprint 10.8 – 1 ier
2001, l'année du temps réel
: sur les 17 engagés en Course au Large, nous sommes 11 à courir en temps réel
: un J 105, 2 Class Europe, 6 JOD 35 et 2 Sprint 108 (nous courons sous le nom
« Sea-FM-Künkel Palettes » et nos sponsors nous ont permis d'acheter
un génois léger avec lequel nous allons très bien). La liste est complétée par
4 Sélection, le two toNner « Idée Phone Bouygues Téléphone » et le J
125 « Magic Wind ». « Ster Wenn » n'est pas là et ça ne nous tire pas
des larmes de sang.
La semaine se déroule comme dans un rêve (si si, ça arrive,
j'y étais). Génois léger toute la semaine
sauf les 5 derniers milles de la dernière course et nos deux gros
adversaires font chacun une grosse erreur : « Magic Wind » qui finira
2ième va s'enferrer dans une zone sans vent et sans courant portant en sortant
de l'Aberwrac’h et ne nous repassera dans cette manche, qu'à mi-course, et
« Bouygues » nous montre 3 spis lors des 3 premières étapes et nous
réclamons contre lui : il prend 20% des places aux 3 premières manches ( il
avait 5 spis en soute!) . Il n'a pas du tout aimé notre réclamation et il n'aura de cesse ensuite de tenter de nous
gêner, mais heureusement, il va beaucoup plus vite que nous et il nous largue
toujours rapidement
La cerise sur le gâteau est la victoire dans la grande
course grâce à une molle opportune pour l'arrivée des 2 grands bateaux et pas
pour nous. Nous les battons après 19 heures de course de 53 secondes pour
« Bouygues » et d'1 minute 14 s pour « Magic Wind ».
« Karibario » gagne donc pour la
2ième fois, avec des places de 1, 1, 3, 3, 4, 1, 4, et nous avons le
bonheur de ramener chez nous à Granville la coupe du classement Clubs grâce à la victoire en
catégorie Régate, de François Hubert sur son 747 « Rapido 2 », et à
la 4ième place de Gilles Lezan sur son Europe « Leclerc Granville »
dans notre classe.
Tour du Finistère 2002 – Sprint 10.8 – 4 ièmes
2002, l'année des First 36.7. Ils sont 6 sur 28
bateaux. Il y a aussi 5 Sun Fast 36 et 37, 6 Selection,
4 JOD 35, un J 92, un J 105, un First Class 10, un First 40.7, nos amis
du Class Europe « Leclerc Granville », notre Sprint 108 «
Sea-FM-Künkel Palettes » et le two toner « Idée Phone ».
Le départ est donné de Brest cette année-là. La sortie du
goulet est pénible et la visibilité devient nulle vers Kerviniou. Nous nous
refaisons dans ce louvoyage sans visibilité et terminons 3ièmes à Camaret
derrière « Idée Phone » et le 36.7 « Cornouaille Nautique».
Nous l'avons déjà rencontré en IRC et avons pu juger de son
niveau. Ca ne va pas être simple. La
2ième étape vers l'Aber Ildut
(toujours dans le petit temps) confirme avec le même podium.
« Cornouaille Nautique» prend une pénalité de 10% des
places sur les 2 premières manches pour avoir débarqué des emménagements (en
l'occurrence la table du carré). Il fera carton
presque plein ensuite avec une place de 2 et des victoires dans les 4
autres manches.
« Leclerc
Granville » gagne à Crozon-Morgat dans une 3ième étape de
portant où l'Europe fait merveille. Nous n'obtenons que la 8ième place.
Ca va un peu mieux dans les bananes de Douarnenez (5ièmes et
6ièmes) et dans la grande course vers Lesconil, 5ièmes. Le 36.7 d’Yves Le
Couteur « Service Plaisance » vient
taquiner le podium pendant les 3ième,4ième et 5ième manches où il
finit 3, 3 et 5.
Avant la dernière manche, nous sommes 3ièmes loin derrière
« Cornouaille Nautique » et « Idée Phone » et avec 5 points
d’avance sur notre Europe favori « Leclerc Granville ».
Dans cette dernière manche, (départ donné après un peu de
moteur faute de vent), Leclerc s'évade au départ dans le petit temps. Le vent
rentre au portant. Nous tirons à gauche, et le vent bascule à droite. « Leclerc »
fait 2 et nous 8 … adieu le podium à Port la Forêt. « Cornouaille
Nautique » gagne devant « Idée Phone », « Leclerc
Granville » et « Sea-FM-Künkel Palettes ».
Tour du Finistère 2003 – Sprint 10.8 – 7 ièmes
2003, l'année JPK. Il y a
29 partants avec 22 bateaux entre 35 et 37 pieds, 2 plus grands
mais qui ne se montreront guère ( fini
« Idée Phone », « Korrigane » et autre « Ster Wenn ») et 4
plus petits dont le JPK 9.60 « Léon » qui débarque pour sa 1ère course HN
avec un rating « pochette surprise » groupe 24.5, 4ième plus petit rating
de la flotte alors qu'il finira en temps réel : 2, 4, 1, 4, 6, 4, 5, et bien
sûr en temps compensé 1, 1, 1, 1, 3, 3, 1.
Une place de 19 dans la manche 3 nous enlève tout espoir de
podium (grand bord à gauche en baie de Douarnenez et le vent vire de 30 ° à
droite en bout de bord aïe, aïe, aïe....). Le J 105 « Pen Azen »
finit 2iéme et le X362 Sport « Nitneuk » 3iéme. Notre
« Sea-FM-Künkel Palettes » hérite de la 7ième place de ce Tour parti
de Morlaix et arrivé à Port la Forêt,
passant à nouveau à Lesconil avec des places de 8, 5, 19, 7, 6, 4, 4.
Les deux grands souvenirs de ce Tour sont l'escale à Molène,
très festive, et le début de la dernière manche, au départ de Lesconil dans du
tout petit temps où notre tacticien, très inspiré, nous envoie chercher un
thermique en combat douteux, au large alors que toute la flotte tire à terre.
Nous passerons la 1ère marque avec 8 minutes d'avance sur le 2ième, mais la
2ième marque, à terre, nous renvoie dans la pétole et la flotte revient.......
nous empêchant de capitaliser.
Tour du Finistère 2004 – A 40 – 2ième
En 2004, nous revenons avec un nouveau bateau, un A 40 « Karibario 5 ». Il s'appelle pour
la course « Editions Alain Bargain-Sea-FM ». Il y a 30 bateaux dans la classe Course au
Large et nous avons le plus fort rating (groupe 29,5). Nous sommes 7 bateaux de 40 pieds ou plus (un Sun
Fast 42). Les bateaux très dangereux sont les 3 First 36.7 (« Cornouaille
Nautique », «Service Plaisance » et « St-Barth »), les J 109
(notamment « Net plus »), le X 362S
« Maisons Kervran », le Sun Fast 42 « Mora 2 » et le J
105 « Magic Potion ». Il y a un autre A 40 mais il a perdu son
hélice lors du convoyage vers Morlaix et n'a trouvé qu'une tripale fixe. Malgré
la bonification, il ne peut pas faire grand chose.
Les deux premières manches nous sont très favorables. La
1ère est du louvoyage entre Toulcos
(nous avons commencé au moteur) et Lizen Venn (réduction), à
contre-courant. Nous sommes les plus rapides et le courant forcissant relègue
nos adversaires loin en temps réel malgré une touchette de notre part sur un
caillou mal placé sur la carte, et un autre caillou gerbant dans la houle et
évité de justesse alors qu'il n'y a rien sur la carte à cet endroit-là (
depuis, je n'aime pas beaucoup aller très à terre dans ce coin-là).
La deuxième manche Aberwrach-Aber Ildut, au près dans le
tout petit temps, se termine sous spi. Un cadrage « pile-poil » de la Luronne dans ce petit
temps, courant traversier nous permet de faire le trou et de gagner aussi cette
manche.
La troisième régate est
Aber Ildut-Plougastel Daoulas. Nous sommes très bien jusqu'à une pétole
à 4 milles de l'arrivée qui permet à « Net Plus » et
« Cornouaille Nautique » de revenir et de nous battre en temps
compensé.
Dans les trois
suivantes, ça se gâte : 8ièmes à Camaret et 5ièmes dans la banane devant
Camaret où « Cornouaille Nautique » perd le Tour : il va au jury sur
un incident au lieu de faire un 720 °; résultat : disqualification alors qu'il
aurait fini au pire dans les 5 en réparant.
Pas de vent et donc, moteur vers Douarnenez et là, c'est
nous qui perdons le tour.
A 3 milles de Douarnenez, 8 nœuds de vent de NO rentrent. Le
comité mouille une bouée à 2 milles dans le vent et nous envoie la virer avant
d'aller à l'arrivée à Douarnenez. Le vent tombe complètement après le louvoyage,
pendant une heure et rentre ensuite assez frais, pour une arrivée groupée, qui
favorise les petits ratings et atomise les gros.
Nous faisons 28ièmes à cette parodie de régate (coefficient
0,5 heureusement).
Nous nous vengerons lors de la course de nuit vers Port la Forêt
en gagnant grâce au vent mollissant à l'arrivée. Résultat final :
« Editions Alain Bargain-Sea-FM » termine 2ième sur 30 derrière
« Net Plus » très régulier et devant « St Barth » et
« Cornouaille Nautique », avec des scores de 1, 1, 3, 8, 5, 28, 1.
Tour du Finistère 2005 – A 40 – 3ième
En 2005,
coup dur, notre A 40 qui s’appelle cette année « BPO-Künkel
Palettes » écope d'un groupe HN:
30.5 net, tout devient beaucoup plus compliqué. Le plateau est relevé. Nicolas
Troussel est là avec son Figaro 2 mais le HN est très dur avec lui; il y a
aussi Cyrille Legloahec sur son Grand Surprise « Batistyl », mais lui
aussi très handicapé par le HN. Il a loué son A 40 (le 1er de la série et le
plus rapide de tous) à Alain Roland et ce bateau s’appelle pour cette
course « Sonadio ». Il y a aussi le First 40.7 de Wilfried
Clerton, « Coaptis », les deux 36.7 « Cornouaille
Nautique » mené par Olivier l'Helgouach et « Fissa » barré par
Christian Deredec, et le J 125 de Paul Dumazeau « Kened an Diaoul ».
La première manche vers l'Aberwrac’h se passe au près dans
la brise après une sortie des passes au bon plein. Nous finissons 2ièmes en
temps réel derrière « Coaptis » et 6ièmes en temps compensé. La
grand-voile a souffert. Heureusement, il y a une voilerie à l'Aberwrac’h et le
voilier bosse toute la nuit car nous ne sommes pas les seuls à avoir eu des
soucis de voile.
La 2ième manche vers l'Aber Ildut se passe dans le petit
temps, au près d'abord avec peu de visi,
puis sous spi dans le vent mollissant à l'arrivée. Nous gagnons en réel,
et aussi en compensé, grâce à cette molle. Le Sun Fast 42 « Mora »
est 2ième à 22 secondes, « Sonadio » 3ième, « Coaptis »
4ième.
Nous partons le lendemain vers Crozon-Morgat .
« Sonadio » nous passe à une longueur sous le vent au bon plein avant
les roches du Pohen …. recherche d'algues dans les appendices, rien; ça me
semblait impossible mais.... C'est dur pour le moral. Heureusement pour nous,
il est en tête de la classe et se trompe de parcours en allant vers la Jaune du Raz
(parcours 2) au lieu de la
Basse Vieille ; le temps de rectifier en voyant
tout le monde tourner à gauche derrière lui et il finit 20ième... adieu la
victoire pour lui.
Nous finissons 2ièmes en temps réel derrière le J 125 et
2ièmes aussi en compensé derrière « Coaptis ».
La quatrième manche vers Douarnenez est annulée pour cause
d'alerte orageuse et se fait au moteur.
La manche de nuit nous emmène à Lesconil après une remontée
jusqu'à la Vandrée
et un grand tour des Glénan qui nous fait descendre jusqu’à Linuen avant de
remonter sur Lesconil. Nous virons la Vandrée en tête dans le petit temps malgré un
très mauvais départ mais la suite se passe beaucoup moins bien et nons
terminons 8ièmes. C'est le Mumm 30 « Ville de Douarnenez » qui s’impose
devant « Fissa » et « Cornouaille Nautique ».
La dernière manche nous emmène à Belon dans un parcours avec
du portant et du bon plein, dans une bonne brise et c'est
« Batistyl » qui s'impose. Nous ne pouvons faire mieux que 11ièmes.
Notre « BPO-Künkel Palettes » conserve toutefois la 3ième place au
général derrière « Cornouaille Nautique » et « Coaptis ».
Tour du Finistère 2006 – A 40 –
En 2006,
Cyrille Legloahec revient avec Batistyl devenu un A35. « Cornouaille
Nautique » est cette année, un First 34,7. Il y a aussi, nos amis du First 40.7
« Coaptis », le X 362S « Maisons Kervan », 2 X 40 flambants
neufs : « Numéros 6 » et « Exception 2 » à notre camarade
de port Patrick Ponchelet, le J 109 « Imagine », un Hod 35 anglais
« Zarafa » que j’ai déjà rencontré à la Commodore’s Cup 2002, et 2 A 40 : nous sur
« Banque Populaire-Künkel Palettes », gréé à partir de cette année-là
en spi asymétrique et Cyrille Vergne sur
« Vent d’Ouest ».
Il y a 27 inscrits dans la classe et ça ne sera pas notre
année.
« Batistyl » écrase la course en gagnant toutes
les manches et même la 1ère en temps réel : il va toujours très vite et
quasiment toujours du bon côté. Il reste à regarder et à applaudir, même si son
rating est vraiment enviable. « Maison Kervan » termine 2ième et
« Zarafa » 3ième. Nous terminons 9ièmes sur 27 avec des places de 9,
11, 10, 20, 6.
Notre sistership va mieux que nous au près et nos ambitions
se cantonneront rapidement à essayer de le battre au classement général. Il
nous en voudra beaucoup de lui avoir viré sur le nez deux fois dans la 1ère
manche et nous « fera la gueule » pendant tout le Tour.
Dans la 2ième étape : Aber Benoît-Plougastel Daoulas, nous
ferons dans la brise une petite pointe à 18,3
nœuds à 90° du vent juste avant d'abattre dans le goulet de Brest et de
spier, et nous ferons un départ au lof dont on parle encore sur le bateau en
rentrant le spi à Pénoupèle : une rafale très forte fait ressortir de la
cabine la moitié de spi qui s'y trouvait déjà et nous envoie au lof, mât à l'horizontale
et l'équipier sous le vent intégralement sous l'eau. La vie n'est pas toujours
un long fleuve tranquille. « Vent d'Ouest » finit devant nous.
Les bateaux, à 3 ou 4 à couples sur chaque corps-mort, remuent
tellement que, pour la première fois, je n'irai pas à la fête prévue et
resterai à bord pour surveiller les amarres avec deux de mes équipiers.
Dans la manche vers Camaret, « Vent d'Ouest » nous bat
encore.
La manche suivante est paradoxale pour nous car, après un
départ médiocre dans 6 à 8 noeuds de vent, une molle de 3 heures avec 2 nœuds
de vent nous permet de revenir 2ièmes et le vent rentre jusqu'à 15 à 20 nœuds
au portant, et nous propulse en tête à Douarnenez, mais avec une 20ième place
en compensé, confirmant l'adage bien connu à bord : le vent rentre et les
petits ratings se frisent les moustaches ; le premier gros rating est 12ième...
Un côtier faisant le tour de la baie de Douarnenez le
lendemain est un pur moment de bonheur avec 15 nœuds de vent et 7 ou 8 bateaux
luttant pendant les 10 milles de louvoyage en temps réel. « Vent
d'Ouest » est le seul à aller à gauche vers Morgat, et rafle la mise en
temps réel (joli coup), devant nous, mais en temps compensé, les deux A 40 font
respectivement 6ième et 7ième.
Avant la dernière manche, nous sommes 10ièmes à 2 points de
« Vent d'Ouest ». Il nous faut donc le battre et lui intercaler un
bateau dans ce parcours de Douarnenez à Port la Forêt qui nous fait faire le
tour complet des Glénan et nous renvoie à la Voleuse pour un large tour de l'île aux Moutons
avant de redescendre vers l'arrivée en passant par Linuen.
A l'issue du premier louvoyage, à la Jaune du raz, nous sommes
3ièmes derrière « Vent d'Ouest » et « Coaptis », nous
passons « Coaptis » sous spi serré avant la Plate (avantage à l'asymétrique)
puis nous abattons pour 40 milles de spi sur
la panne ; là, l'asymétrique, ce n'est pas le pied, et malgré les
20 nœuds de vent, « Vent d'Ouest » reste devant. Il a quatre minutes
d'avance à la Jaune
de Glénan et nous en avons entre 10 et 15 sur un groupe qui contient
« Coaptis », « Batistyl », « Numéro 6 » et
« Exception ». La nuit tombe et le vent mollit pendant le louvoyage
vers la Voleuse
et je ne suis pas content de notre vitesse malgré les nombreux coups de bouts
antialgues dans la quille et les pêches à la main dans le safran.
A la
Voleuse, « Coaptis » surgit dans la nuit noire et
nous colle un tribord. Nous virons la Voleuse et nous nous arrêtons pour faire une
marche arrière. Nous redémarrons avec une vitesse retrouvée et redoublons
« Coaptis » en moins d'un quart d'heure. Nous virons la Basse Perennes
moins d'une minute derrière «Vent d'Ouest » et partons pour 11 milles de
près serré bâbord amures, droit vers Linuen. «Vent d'Ouest », devant, et
« Coaptis », derrière perdent en cap, ce qui me confirme qu'ils ont des
algues dans les appendices. Nous virons Linuen avant les deux derniers milles
de louvoyage, au même niveau que « Vent d'Ouest », mais 500 mètres à son vent et
nous l'entendons appeler le comité de course pour réclamer contre nous,
affirmant que nous avons laissé la bouée du mauvais côté.
Gilles, notre navigateur, appelle à son tour le comité pour
lui dire que la trace de notre parcours sur l'ordinateur est à sa disposition; nous n'entendrons plus
parler de cette plaisanterie d'un goût douteux.
« Banque Populaire-Künkel Palettes » gagne donc en temps
réel et notre camarade « Exception » a le bon goût de s'intercaler en
temps compensé. Nous réussissons donc à battre «Vent d'Ouest » à l'arraché,
petit plaisir dans un Tour où pas grand chose n'aura marché pour nous.
Tour du Finistère 2007 – A 40 – 3ième
En 2007,
nous sommes toujours là sur notre A 40 « Banque Populaire-Künkel
Palettes », mais la flotte de 23 concurrents a pas mal évolué par rapport
aux années précédentes. L’A 40RC « Paprec Recyclage » est là, mené
par Stéphane Nevé et son équipage de haut niveau, pour la première course en HN
de ce bateau.
VDH (lisez Jean-Luc Van Den Heede) fait sa première
apparition au Tourduf avec son Sun Odyssey 52.2 « Célerant » avec un
rating (groupe 27) qui me fait penser à « Ster Wenn ». Il y a aussi 4 A 35 qui, après le one man
show de « Batistyl » en 2006, m’inquiètent.
« Batistyl » est l’un des 4, mais il est
mené par Alain Roland qui skippait en 2005 l’A 40 de Cyrille Legloahec.
Dans les bateaux habitués du podium, il reste le X 362S
« Maisons Kervran », mené par Hubert Kervran, le First 40.7 de
Wilfried Clerton « Coaptis » qui s’appelle cette année-là
« CGMer », et le J 109
« Imagine » à Jean-François Gueulette.
La veille du départ, VDH et moi discutons longuement avec le
jaugeur à propos du rating de « Paprec » (groupe 31), qui ne me rend
qu’un demi-groupe alors qu’il tourne autour de tous les A 40 classiques depuis
le début de saison, mais rien n’y fait.
La 1ère manche vers l'Aberwrac’h part dans le petit temps,
au-delà de l'île de Batz, passée au moteur. Nous sommes au portant après une
bouée de dégagement que nous passons en tête grâce à un bord à gauche où nous
sommes seuls. La suite est de la panne dans le petit temps, avec une forte
houle après Toulcos. « Paprec » nous a passés avant Toulcos,
mais il repart trop tôt à terre avec les A 35 et prend la renverse défavorable
avant nous. Nous le battons de 12 minutes en temps réel et un A 35, « ATR
Samepar » qui n'est autre que « Tchouk Tchouk Nougat » qui marche très fort
depuis l'année dernière, et qui est mené par Dimitri Caudrelier Bénac,
s'intercale en temps compensé devant « Paprec ». Le roi n'est pas
notre cousin ce soir-là, mais je tempère l'enthousiasme de l'équipage car je
sais que ça ne peut pas durer. VDH finit 13ième et ne nous inquiète plus.
Erreur funeste; il a seulement ramassé une ligne à maquereaux dans la quille,
ce qui l'a beaucoup freiné.
Le lendemain, la manche Aberwrac’h-AberIldut se passe dans le petit
temps et « Paprec » nous met 27 minutes en temps réel et gagne. Nous
sommes 2ièmes en réel, mais 4ième en compensé, battus par « ATR Samepar »
et VDH (nos 22 minutes d'avance ne suffisent pas en compensé). « Maisons
Kervan » et « CGMER » sont juste derrière.
Le parcours vers
Ouessant se passe avec 10 nœuds de vent d'ouest et le bateau de VDH s’exprime
mieux avec un peu d’air. « Paprec » s’envole et c’est la guerre
avec VDH. Dans un bord de la
Luronne à Valbelle sous spi serré, il réussit à nous empêcher
de passer malgré de multiples tentatives. J'espère le passer à la manœuvre à
Valbelle vu qu'ils ne sont que 6 et que leurs voiles sont très grandes (envoi
de génois, affalage de spi, empannage et reaching ensuite vers St Paul), mais
Monsieur VDH nous régale d'une manœuvre aux petits oignons qui ne nous laisse
aucune chance.
Plus tard, au louvoyage vers Kéréon, il va vite mais assez
loin du vent et je nous vois beaux, mais il prend loin sous notre vent mais
avant nous, le courant du Fromveur et nous le voyons remonter vers nous à toute
vitesse et finir à notre vent devant quand nous entrons enfin dans le courant.
Vu l'état de la mer dans ce passage avec seulement 10 nœuds de vent contre 5,5 nœuds
de courant, je me demande ce que ça donnerait avec 20 nœuds…. «
Celerant » nous précède finalement de 20 secondes sur la ligne et nous
finissons 7ièmes en temps compensé. « Paprec » gagne à nouveau,
(comme toutes les manches qui suivront), devant « Célérant »,
« Maisons Kervran », « CGMer » et 3 A35.
La régate vers Douarnenez est un long bord de spi dans un
vent un peu mou pour nous (et pour VDH). La flotte croise un sous-marin qui
nous oblige à nous dérouter (il faut que ce soit sur nous que ça tombe).« Paprec
» gagne devant « ATR Samepar », 2 Grand Surprise, nous et VDH (pour
une fois, nous le battons d'une minute en temps compensé).
Les deux bananes du lendemain ne sont pas notre tasse de thé
(asymétrique avec plan d'eau encombré) : 6ièmes et 12ièmes. Les podiums sont :
« Paprec », « Célérant », « ATR Samepar », et
« Paprec », « Maisons Kervran », « ATR Samepar ».
Après les bananes, une réclamation est déposée par plusieurs
concurrents contre « Paprec » qui devrait être classé en X donc avec
un classement bis. Le jugement donnera raison aux réclamants et donc, en
enlevant du jeu « Paprec », qui sera forcément 1er bis ( il n'a que 7
points), avant la grande course, « ATR Samepar » est en tête avec 12 pts, nous sommes 2ièmes
avec 23 pts,
« Célérant » suit avec 24 points, puis « Maisons Kervran »
avec 25,5 points et « CGMer » avec 28 points. Il nous faut
battre VDH pour rester 2ièmes, ce qui me paraît improbable sauf pétole à
l'arrivée, et distancer largement « Maisons Kervran » pour rester sur
le podium.
Cette dernière manche nous emmène à Lesconil après un tour des
Glénan classique et un crochet par la
Rouge de Glénan et la Basse Perennes, le
tout dans 10 nœuds de vent en moyenne.
A la Pointe
du Raz, VDH est devant nous et nous ne réussirons à le reprendre enfin que dans
un bord de spi serré dans du vent un peu mou sur une mer lisse entre la Voleuse et Bilien, dans la
lumière des étoiles et de tous les feux de la côte; mais nous ne lui prendrons
qu'un quart d'heure et ça ne suffira pas du tout. Nous arrivons dans la pétole
! Mais le vent rentre un peu trop tôt et « Maisons Kervran » nous bat
aussi en compensé. « Paprec » aurait gagné mais il n’est là que 1er
bis.
C'est « Célérant » qui gagne la manche, devant
« ATR Samepar », « Maisons Kervran »,
« Batystil », « CGMer » et nous. Nous voilà une fois de
plus écartés du podium à la dernière manche. Le classement général est donc 1er
« ATR Samepar », 1er bis « Paprec Recyclage »,
2ème « Célérant », 3ième « Maisons Kervran »,
4ième «Banque-Populaire-Künkel-palettes », 5ième « CGMer ».
A la suite de ce problème de rating avec
« Paprec », tous les bateaux qui ne figurent pas dans la table H 109 devront passer
par l'ORC Club et le programme OSIRIS qui traduit la jauge ORC Club en
jauge HN.
C'est comme
cela que «Banque-Populaire-Künkel
Palettes » revient en 2008 avec 5 secondes de bonus par heure (groupe
30,4), mais ça ne suffira pas.
Tour du Finistère 2008 – A 40 – 9ième
Le plateau ne me rend pas optimiste : le J 133 «
Jivaro » est un avion au près, le X 41 « Maisons Kervran » est
tout neuf, Guy Sallenave revient, cette fois avec son X 442 « Ster Wenn
5 » auquel nous rendons un groupe, mais le Sun Magic Régate « Ster
Wenn 4 » est là lui aussi. Il nous avait fait beaucoup de misères il y a
quelques années, mais mon camarade de club Benoît Charon l'a racheté en 2002, et
je dois maintenant me le coltiner à longueur d'année. Le voilà sur le Tourduf,
sous le nom de « Prévadiès », mais il va souffrir contre
l’ « Adrien 2 » de VDH, qui fait 8 pieds de plus que lui et
a le même rating (groupe 27). Il y a aussi le X 40 « Exception »,
2 Dufour 40 « Solidarité Alzheimer 29 » et « Turquoise »
avec un tout petit rating (groupes 26 et 26,5 respectivement), 4 A35, 5 First
36.7 dont j'ai appris à me méfier depuis « Cornouaille Nautique », en
tout 28 bateaux.
La veille du départ, l’un de mes équipiers les plus anciens,
Bernard, (25 ans de navigation ensemble), tombe sur le port de Morlaix, victime
d’une crise d’épilepsie; les pompiers, les urgences, l’hosto… il s’en remettra
vite, mais pas assez pour nous rejoindre; ça ne va pas nous aider car Bernard
est un cadre de l’équipage.
La première manche vers l'Aberwrac’h, courue sous une pluie
battante, confirme mes craintes ; nous ne finissons que 5ièmes en temps
réel et 7ièmes en compensé dans une manche de médium au près. VDH gagne devant
« Ster Wenn 5 » et « Turquoises ».
La deuxième manche Aber Wrach-Aber Ildut se joue au passage
du Tournant de Lochrist que nous devons virer à contre-courant avec 2 à 3 nœuds
de vent. Toute la flotte est à gauche du chenal sauf nous qui allons à droite vers
Béniguet suivis du First 36.7 « Les Recycleurs Bretons ». Seuls du
groupe de gauche, « Prévadiès » et VDH réussirons à passer la bouée avec
nous,.et nous nous évadons à 4 suivis à distance d'un autre First
36.7 « Sailing Regatta». « Prévadiès » gagne la manche
devant « Les Recycleurs », « Adrien 2 », « Sailing
Regatta » et « Banque Populaire » et il y a de gros écarts, plus d'une heure en temps compensé entre le
1er et le 10ième.
La descente vers Douarnenez le lendemain, fait la part belle
aux bateaux à grande flottaison avec deux bords de bon plein dans 15 nœuds de
vent entre les Vieux Moines et la roche Le Pohen et
entre la Basse
Vieille et l'arrivée. Les 4 plus grands bateaux prennent les
4 premières places, « Adrien 2 », « Prévadiès », « Ster Wenn
5 » et « Jivaro » dans l'ordre. Nous ne terminons que 11ièmes
(avec 6 bateaux dans la même minute).
Le lendemain, les bananes sont gagnées par « Prévadiès
» et « Ster Wenn 5 », « Prévadiès » abandonnant la 2ième après
avoir emmené la bouée de près dans sa quille et y être resté collé un très long
moment. Nous terminons 12ièmes et 11ièmes.... c'est pas la joie.
L'étape Douarnenez-Camaret est courue dans 20 à 25 nœuds de
vent d'ouest. Nous virons la Basse
Vieille avec VDH et nous surfons sa vague au reaching
pendant les 10 milles suivants, ce qui nous permettra de limiter la casse avec
une 6ième place en temps compensé. « Adrien » gagne devant
« Ster Wenn 5 » et « Jivaro ».
La grande course vers Port la Forêt est, pour nous, à
l'image de la semaine.
Après un bon début en Iroise, nous sortons 3ièmes du Raz de
Sein derrière « Jivaro » et « Maisons Kervran » et
garderons cette place jusqu’à l’arrivée dans du vent assez mou, mais le vent
thermique rentre assez fort en matinée à 5 milles de l'arrivée et les petits
ratings font un carton:1er«Prévadiès»,
2ième « Les Recycleurs Bretons », 3ième « Sailing Regatta »,
le 1er gros rating est « Jivaro », 12ième et nous sommes 18ièmes, aïe, aïe, aïe .
Nous terminons 9ièmes sur 28 de ce Tour où rien n'a voulu
rigoler pour nous.
Le vainqueur est VDH sur « Adrien 2 » devant
Benoît Charon sur « Prévadiès » et Michel Faou sur « les
Recycleurs Bretons ».
Tour du Finistère 2009 – A 40 3ième -
En 2009,
nous sommes toujours là avec l’A 40 « Banque Populaire-Künkel Palettes »
au rating de 30.3 car notre nouveau spi est un peu plus petit.
Le plateau me laisse un peu plus d'espoir qu'en 2008 car 5
des 8 bateaux qui nous ont précédés l’année d’avant ne sont pas là, et en
particulier, « Adrien » et « Prévadiès » ne sont pas là
pour confisquer les 2 premières places
du podium.
Il y a 25 partants dont les plus redoutables sont le J 133
« Jivaro » d'Yves Grosjean, 3 A 35 dont « Jolly Jumper » à Yann
Level dont le rating me semble faible (il a un mât carbone et deux safrans), les
deux JPK 9,98 construits dans l'espoir d'imposer cette série au Tour de France,
mais qui sortent avec des ratings TRES difficiles, celui de Jérémy Dugor,
« Awara » à 31,8 et celui de Barazet /Pahun, « Région Ile
de France » au groupe 34 (Jimmy Pahun viendra courir plusieurs manches),
un Grand Soleil 45, « Dolce Vita », mené par Jérôme Guillou avec
seulement quatre personnes à bord, mais avec un rating (groupe 26)
incroyablement avantageux, 5 First 36.7 dont « Les Recycleurs
Bretons » skippé par Michel Bothuon et « Sailing Regatta »
mené par Christian Deredec, Alain Rolland qui a loué à Cyrille Legloahec le
petit dernier du chantier Archambault, l’A31 « Tagan », et 4 Grand
Surprise qui peuvent venir jouer dans les courses de portant.
La première étape Morlaix-Aber Benoît est courue au près
dans un vent médium et « Jivaro » finit loin devant nous. L'arrivée
est épique car elle se fait à mer basse avec un coefficient de marée de 100 et
Gilles, notre navigateur me guide dans le chenal vers les sondes les plus profondes,
lorsque, à 300 mètres
de la ligne d'arrivée, nous nous échouons sur du sable, à 7 noeuds; nous
mettrons plusieurs minutes pour nous en sortir à la voile. Nous
apprendrons plus tard qu’il y a par là un banc de sable baladeur. Un bateau
comité qui nous suivait, nous observe et met en garde le reste de la flotte par
VHF. Nous demanderons une réparation de 5 minutes et nous en obtiendrons 3.
« Jivaro » gagne, « Les Recycleurs Bretons » font 2ièmes,
l'A35 « Jolly Jumper » termine 3ième, « Banque Populaire-Künkel
Palettes » 4ième et « Sailing Regatta » 5ième.
La deuxième étape nous emmène dans 15 à 20 nœuds de vent,
vers le nouveau port du Château à Brest. Le départ est étrange car la ligne est
mouillée à 90° du vent de SO, mais sans bouée de dégagement, et la première
marque de parcours, la
Grande Basse de Portsall peut se faire directement bâbord
amures au débridé ; or la grande majorité des bateaux tirent un bord
tribord amures parfois assez long et tout à fait inutile. En partant au bateau
comité et en virant immédiatement, nous faisons un gros trou, sur
« Jivaro » notamment, qui ne nous redoublera que du côté du phare du
Four, après plus de 10 milles de course.
Nous arrivons 7 minutes derrière lui et espérons avoir
gagné, mais c'est le Grand Soleil 45 « Dolce Vita » qui gagne devant
le Grand Surprise « Notos », nous, « Jivaro » et
« Jolly Jumper ».
Nous avons renvoyé le spi pour le dernier bord de 300 mètres de la régate,
après l’entrée dans l’avant-port.
Mauvaise idée car le bras de spi qui n’a pas été repris après l’affalage se
prend dans l’hélice quand nous démarrons le moteur, et nous ferons une entrée
peu glorieuse dans le port, à couple d’un pneumatique appelé à la rescousse. Il faudra
2 heures de plongée, d’abord en apnée, puis avec une bouteille après l’arrivée
de la voiture d’assistance, pour démêler
l’ensemble (merci, Nicolas et Maxime). Nous perdrons d’ailleurs l’hélice
quelques jours après notre retour à Granville.
La troisième étape nous fait remonter à l'Aber Ildut.
Je sais que les gros ratings vont prendre cher car nous passons par la Vandrée au louvoyage dans
le médium mou et remontons vers l'arrivée à contre-courant, avec la renverse
proche de l'arrivée. Tout bon pour les petits ratings : 1er «Les Recycleurs
Bretons », 2ième « Sailing Regatta », 3ième « Tagan »,
4ième « Notos », 5ième l'A 35 « Thalès Communication ».
« Jivaro » est 10ième et « Banque Populaire » 11ième; ce
sera dur de revenir.
L'étape qui va de l'Aber Ildut à Douarnenez est courue dans
15 ou 20 nœuds de vent de sud, donc avec pas mal de près et un coup de spi pour
finir. « Jivaro » nous attend un peu en chalutant le sien à l'envoi,
mais ça ne suffit pas et il nous battra en compensé de 35 secondes. 1er
« Dolce Vita », 2ième « Jolly Jumper », 3ième
« Jivaro », 4ième « Banque Populaire », 5ième « Les
Recycleurs Bretons ».
La manche 5 est une banane dans 25 nœuds de vent au départ
puis 30. Dans notre classe, trois spis seulement montent : « Jivaro »
ne réussit pas à affaler le sien à la bouée sous le vent et fait un « tout
droit » long et donc très cher, Jimmy Pahun part au lof et y reste au
moins 3 minutes, et notre spi lourd éclate près de la bouée sous le vent. Le
2ième tour se fera sans spi pour nous, mais Jimmy renverra le sien pour nous griller en temps
réel sur la ligne.
En compensé, 1er « Banque Populaire-Künkel Palettes »,
2ième « Notos », 3ième un autre Grand Surprise « Défi
Bigouden », 4ième « Région Ile de France » et 5ième
« Thalès Communication ». Nous apprenons alors que le comité a
réclamé contre « Jolly Jumper » à cause de son rating, mais nous
n'aurons le jugement qu'après la course de nuit : un demi-groupe de plus,
recalcul de tous les classements et pénalité de 10 % des places, autant dire
que ce prétendant à la victoire est mis hors jeu.
La grande course, Douarnenez-Lesconil est courue dans le petit
temps avec un passage du raz de Sein dans un vent presque nul. Il y a beaucoup
de louvoyage (le vent tourne avec nous). Nous trouvons un peu d'air en baie
d'Audierne la nuit, et au petit matin, Jimmy Pahun qui a fait le fond de baie,
ressort en tête devant « Jivaro » et « Banque Populaire ». « Jivaro »
repassera en tête et nous arriverons juste derrière Jimmy. Le vent est un peu
trop fort à l'arrivée pour que les gros ratings s'en sortent et c'est
« Sailing Regatta » qui l'emporte devant « Thalès
Communication », « Notos », « Les Recycleurs
Bretons » et « Défi Bigouden ». Nous finissons 6ième devant
« Jivaro ».
Avant la dernière manche, « Sailing Regatta »
est en tête avec 26,5 points, « Les Recycleurs » suivent avec 27
points puis « Banque Populaire » avec 30,5 points,
« Notos » avec 31,5 points et « Jivaro » avec 35,5 points.
Il tombe des hallebardes au départ de ce joli parcours
zigzagodromique vers Port La Forêt, avec le passage d'un front froid après 5
minutes de course et du vent qui rentre jusqu'à 20 nœuds. Beaucoup de reaching
et un peu de louvoyage pour terminer. « Les Recycleurs Bretons »
gagnent, « Dolce Vita » fait parler la flottaison et finit
2ième, « Banque Populaire-Künkel
Palettes » termine 3ième, « Notos » est 4ième,
et « Sailing Regatta », 5ième. Au classement
général, « Les Recycleurs Bretons » remportent ce Tourduf, devant
« Sailing Regatta », « Banque Populaire-Künkel Palettes », « Notos »
et « Jivaro ».
Un assez bon Tour pour nous.
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